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![]() ASSOCIATION PALÉONTOLOGIQUE DU BASSIN AQUITAIN 4 chemin des prés 33650 SAINT MEDARD D’EYRANS Tél : 05.56.72.76.94 Fax : 05.56.72.68.47 E-mail : apbafossil@yahoo.fr Site Internet : www.saint-medard-deyrans.fr Permanence tous les samedis de 14h à 16h (sauf août) ![]() Bulletin d’Informations de l’Association Paléontologique du Bassin Aquitain N°34 – Mars 2006 I- Récapitulatif des activités du premier trimestre 2006
II- Quelques ouvrages paléontologiques
III- Une rencontre inoubliable pour notre Président Ce 26 janvier 2006, notre Président, Frédéric BORDESSOULE, a eu le grand honneur et l’immense privilège de rencontrer le célèbre et l’illustre Yves COPPENS, père de la paléontologie moderne, paléoanthropologue de génie et découvreur de notre grand-mère à tous, lors d’une séance de dédicace de ses derniers chefs-d’œuvre et de sa conférence sur « L’Odyssée de l’espèce » à Bordeaux. « Cette rencontre inoubliable qui marquera ma vie à tout jamais m’a offert la possibilité de m’entretenir une vingtaine de minutes avec le premier paléontologue de France, sur des sujets aussi sensibles que la vulgarisation de la paléontologie au travers d’ouvrages comme « l’Odyssée de l’espèce » ou de films comme « Homo sapiens », sur la difficulté de communiquer et d’échanger avec les scientifiques et sur la compétition acharnée entre certains chercheurs qui conduit parfois à la falsification de données ou de résultats ». Mais est-il encore nécessaire de présenter Yves COPPENS ? Oui, je le crois, mais en quelques lignes (et surtout dans les grandes lignes), car il est aujourd'hui pour la communauté internationale scientifique, le plus grand spécialiste de l’évolution humaine. Le professeur Yves COPPENS, spécialiste de nos origines Le parcours d’Yves COPPENS Yves COPPENS est né le 9 août 1934 à Vannes. Passionné et fasciné par la préhistoire dès son enfance, il commence sa carrière de chercheur par quelques fouilles et prospections en Bretagne, durant ses années de collège, de lycée et d’université. En 1956, alors qu’il n’a que 22 ans, il entre au CNRS pour y diriger des études sur le Tertiaire et le Quaternaire. Au début de l’année 1960, il organise ses premières expéditions au Tchad, en Ethiopie, en Mauritanie, en Indonésie, aux Philippines, en Tunisie, afin de récolter des indices fossiles qui pourraient alimenter ses futures théories. C’est en 1965 qu’il découvre le crâne d’un hominidé à Yayo (Angamma) nommé Tchadanthropus lexoris, qui date d’environ un million d’années et qui est relativement proche d’Homo erectus. En 1969, Yves COPPENS devient maître de conférences au Muséum National d’Histoire Naturelle et sous-directeur du Musée de l’Homme (tout naturellement !). L’année 1974 marquera sa consécration avec la découverte de notre vieil ancêtre, Australopithecus afarensis, nommé LUCY, en compagnie de Donald JOHANSON et Maurice TAÏEB. Le squelette remarquablement complet de « LUCY », âgée environ de 3,75 millions d’années Dès 1980, Yves COPPENS est nommé directeur et professeur au Muséum pendant 3 ans. En 1981, il propose une explication environnementale de la répartition Hominidae/Panidae : c’est la théorie de l’East Side Story ». En 1983, il devient titulaire de la chaire de paléoanthropologie et préhistoire au Collège de France et en 1988, il développe et démontre comment l’acquis avait pris le pas sur l’inné, ce qui a notamment ralenti l’évolution humaine depuis plusieurs dizaines de milliers d’années. En 2002, le Président de la République lui confie la présidence de la commission de préparation de la charte de l’environnement, entrée dans la constitution française en février 2005. En 2003, renversement de situation, lors de la découverte de Toumaï et d’Abel, où Yves COPENS remet lui-même en question sa théorie sur l’East Side Story ! C’est cette même année également qu’il participe à la réalisation du documentaire « L’Odyssée de l’espèce » et l’année suivante sur « Homo sapiens », diffusé par France 3 et préside le comité scientifique des Mégalithes de Carnac. Enfin, en 2005, il apporte sa caution scientifique au paléosite de Saint-Césaire. Les œuvres d’Yves COPPENS Yves COPPENS est un passionné qui utilise tous les supports médiatiques pour expliquer l’évolution humaine. Il a écrit de nombreux ouvrages sur son sujet de prédilection, comme : – Le singe, l’Afrique et l’homme (1983) – Préambules : les premiers pas de l’homme (1988) – Origines de la bipédie (1991) – La plus belle histoire du monde (1996) – Le genou de Lucy (1999) – Aux origines de l’humanité (2001) – Les origines de l’homme : réalité, mythe, mode (2002) – Odyssée de l’espèce (2003) – Homo sapiens (2005). Et bientôt, Chroniques d’un paléontologue. Il a également participé à la réalisation de films-documentaires comme « L’Odyssée de l’espèce » ou « Homo sapiens » qui ont connu un énorme succès en France et dans le monde. Il présente sur France-Info, une chronique nommée « Histoires d’homme » et a apporté sa caution pour la réalisation d’un logiciel informatique dénommé « Aux origines de l’homme ». Ses distinctions Suite à ses nombreux travaux et surtout à la qualité de ses analyses et à sa rigueur scientifique, Yves COPPENS a reçu de nombreuses distinctions. Il est à présent : – Commandeur de la Légion d’Honneur – Commandeur de l’Ordre du Mérite – Commandeur des Palmes Académiques – Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Mais il est également : – Membre de l’Académie des Sciences, de l’Académie Nationale de Médecine et de l’Académie Européenne – Membre d’honneur de l’Académie Royale de Médecine de Belgique – Membre de l’Académie Nationale des Sciences de Rome – Docteur honoraire des Universités de Bologne, de Liège, de Chicago et de Mons – Membre de la Société Royale d’Afrique du Sud – Membre de l’Institut Royal d’Anthropologie de Grande-Bretagne et d’Irlande. Yves COPPENS a aussi reçu de nombreux prix pour ses travaux sur l’homme. – le prix Edmond Hébert de l’Académie des Sciences (1963) – le prix André Bonnet de l’Académie des Sciences (1969) – la médaille d’or de l’Empereur d’Ethiopie (1973) – le grand prix scientifique de la Fondation de France (1975) – la médaille d’argent du CNRS (1982) – le prix Kalinga de l’UNESCO (1984) – la grande médaille de la Société d’Anthropologie du Sud Ouest (1989) – la médaille d’or de l’encouragement au progrès (1991) – la grande médaille d’or pour les sciences de la Société Académique Arts, Sciences, Lettres de Paris (2002). Et bien d’autres encore…. Cet Homo sapiens, comme nous pouvons le voir, est l’un des scientifiques les plus reconnus et décorés au monde. Malgré cela, il sait rester simple et ouvert au public (à l’inverse de la classe scientifique en général !) et toujours disponible (malgré son très lourd emploi du temps) pour expliquer dans un langage clair, adapté et concis, l’histoire de nos aïeux. Yves COPPENS, grand paléoanthropologue de génie, qui n’a jamais pu convaincre sa grand-mère de nos origines simiesques Merci et encore toutes mes sincères félicitations, Monsieur le Professeur COPPENS, pour tous vos travaux et votre dévouement à notre splendide science, vous qui êtes le véritable promoteur de la paléontologie, dont le chantier de fouilles se résume… au monde entier. Frédéric BORDESSOULE IV- A propos du Galeocerdo aduncus Classe : Elasmobranches Sous-classe : Sélaciens Ordre : Carcharhiniformes Famille : Carcharhinidae Genre : Galeocerdo Müller et Henle, 1837 Espèce : aduncus Agassiz, 1843 Représentant actuel : Galeocerdo cuvieri (Peron, Lesueur, 1822) = requin tigre Description générale Présent depuis l’Eocène, le Galeocerdo aduncus (aduncus signifiant crochet recourbé) effrayait les autres poissons de par sa silhouette à la fois massive et profilée. D’une taille pouvant atteindre six mètres de long, le requin tigre possédait un museau court et arrondi souligné par de longs sillons nasaux oraux. Les nageoires pectorales triangulaires étaient fortement dimensionnées de même que la première dorsale. La seconde nageoire dorsale était opposée à la nageoire anale. La caudale possédait un lobe inférieur sensiblement plus court que la partie supérieure. Il possédait 5 fentes brachiales (caractéristiques des nouveaux genres de requins). Le Galeocerdo aduncus était présent dans les mers tropicales, voire tempérées chaudes. Pouvant aller jusqu’à cent cinquante mètres de profondeur, ce requin fréquentait aussi bien les eaux tranquilles des lagons que les abords des récifs battus par les vagues ou les eaux turbides des estuaires. D’habitude solitaire, il pouvait néanmoins vivre en petit groupe d’une demi-douzaine d’individus. Le Galeocerdo était le seul genre ovovivipare de la famille des Carcharhinidés, c'est-à-dire qu’il se reproduisait par des œufs mais les conservait dans les voies génitales jusqu’à leur éclosion (l’embryon se développait uniquement avec les réserves accumulées dans l’œuf). La maturité sexuelle intervenait entre sept et dix ans. Après une gestation de douze mois environ, la femelle donnait naissance à une portée de dix à quatre-vingts petits de soixante-quinze centimètres de long environ. Ce requin se nourrissait pratiquement de tout ce qui était à portée de mâchoire et était aussi charognard. Description de la dentition Galeocerdo aduncus Burdigalien (Martillac) Hauteur : 12 mm Les dents du Galeocerdo aduncus sont identiques sur les deux mâchoires. Elles sont formées d’une cupside principale finement dentelée recourbée vers l’arrière et d’une lame plus sommairement dentelée. Les dents symphisaires ont une pointe plus redressée et un tranchant sans denticule. Les dents mises au jour sont en général en très bon état de conservation. De nombreuses parties du monde ont donné de très beaux spécimens (gisements des Etats-Unis, Grande-Bretagne) et en France également où de nombreux gisements ont permis de mettre au jour de très belles dents, notamment dans les niveaux Burdigalien du Bordelais (Martillac, Léognan, Cestas). Olivier NAULEAU V- L’APBA en photos Lors de notre réunion de rentrée du 05/01/2006, notre Président a présenté tous ses vœux à l’équipe et en a profité pour découper la première galette des rois !. Sur cette photographie, le Château de Barbezieux, siège de l’Amicale Charentaise de Paléontologie et Minéralogie, où notre Président et notre Vice-Président sont venus présenter l’A.P.B.A, ce 26 janvier 2006, sous la neige ! Quelques fossiles et minéraux récoltés par les adhérents de l’ACPM et exposés lors de notre venue. Et quelques publications également, pour que l’on puisse mesurer leur passion. Sur cette pose, les deux Présidents, avec, à gauche, Frédéric BORDESSOULE, Président de l’A.P.B.A. et, à droite, Joël DROCHON, Président de l’A.C.P.M., grands initiateurs d’un partenariat sérieux entre nos deux structures associatives. Ce même 26 janvier 2006 au soir, notre association se retrouvait au restaurant « L’hippocampe bleu » à Bourg sur Gironde, pour partager notre traditionnel repas de début d’année ! Sur cette pose notre équipe à table ! VI- Quelques fossiles du bassin sédimentaire aquitain (Crédit photographique : Sébastien BUISSON) Goniopholis sp. (Reptile) Berriasien inférieur Cherves (Charente) Longueur: 85 mm Ce reste est un ostéoderme (plaque osseuse) d’un crocodile très abondant sur le gisement de Cherves. Lucina borealis (Bivalve) Serravallien Mios (Gironde) hauteur : 16 mm Ce bivalve est très fréquent dans les gisements Serravallien de Salles et de Mios. Gualteria grossouvrei (Oursin irrégulier) Bartonien Couquèques (Gironde) Longueur : 13 mm Face apicale Cet échinidé, rare dans la région médocaine, ne possède que quatre ambulacres, contrairement à la grande majorité des échinidés qui en possèdent cinq ! ….. Infos…… Infos….. Infos….. Infos….
![]() Les lecteurs de ce bulletin d’informations sont priés de faire connaître au Directeur de Publication, les erreurs ou omissions qu’ils auront pu constater et cela à l’adresse suivante : frederic.bordessoule@wanadoo.fr Il sera tenu compte de leurs observations dans le prochain bulletin de l’association. Bulletin d’Informations de l’Association Paléontologique du Bassin Aquitain Mars 2006 Dépôt légal : Premier trimestre 2006 Numéro ISSN : 1774-0797 Directeur de la publication : Frédéric BORDESSOULE Rédaction : Frédéric BORDESSOULE Sébastien BUISSON Olivier NAULEAU Impression : POLYCOP 46 Cours de l’Argonne – 33000 BORDEAUX Tirage : 70 exemplaires Prix du bulletin : 1 euro |
![]() | Bulletin de l’association…) sont classés au nom de l’organisme (Association…, etc) | ![]() | «Cohabitations et concurrences religieuses dans le golfe de Guinée. Le sud-Bénin, entre vodun, islam et christianismes.», in Pourtier... |
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