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Les élèves « décrocheurs » du système éducatif. http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/cpe/Conf%C3%A9l%C3%A8vd%C3%A9croch27.1.00.htm par M. Bernard GERDE & Mme Marie-Cécile BLOCH fondateurs de l’Association de lutte contre le « décrochage » scolaire La Bouture de Grenoble Du « lycée élitaire pour tous » au travail sur le phénomène du « décrochage scolaire » Le Jeudi 27 janvier 2000, l’IUFM de Versailles avait invité Mme Marie-Cécile BLOCH & M. Bernard GERDE, enseignants et fondateurs de l’Association de lutte contre le « décrochage » scolaire La Bouture de Grenoble pour une conférence-débat autour du thème de la déscolarisation des élèves. Un phénomène qui ne touche plus les seuls lycéens, mais concerne de plus en plus des élèves de collège. Ce problème est dérangeant pour l’institution scolaire puisqu’il porte en lui des remises en cause de l’école. Voici les principaux extraits de cette conférence complétée par des ateliers thématiques, qui ont réuni un grand nombre de Conseillers Principaux d’Education de l’académie. La Bouture est née en 1996 d’un projet de structure spécifique d’accueil pour les jeunes qui ont quitté le système éducatif, sous la forme d’un établissement scolaire particulier baptisé « le lycée élitaire pour tous ». Avec le soutien du Recteur de l’académie de Grenoble, M. DUBREUIL, et de la cellule Innovation du Ministère de l’Education Nationale une étude de faisabilité a été menée durant un an : définition du type d’établissement à créer, du contenu pédagogique et de l’organisation innovante à mettre en place pour que des jeunes qui ont quitté l’école aient envie d’y revenir et de rejouer leur carte scolaire. L’association La Bouture était donc un outil logistique de cette entreprise. Malheureusement, à l’issue de cette année d’étude le « lycée élitaire pour tous » n’a pas vu le jour : la priorité du moment n’était pas au niveau des lycéens mais plutôt pour les collégiens. Néanmoins, l’association La Bouture a continué son existence en se donnant comme objectif de populariser le problème du « décrochage » scolaire auprès de l’opinion et des pouvoirs publics. Avec les chercheurs regroupés au sein d’un conseil scientifique, l’équipe pédagogique et des acteurs de la politique de la ville rassemblés autour de ce projet de création du lycée élitaire, La Bouture a organisé le 1er colloque international sur le « décrochage scolaire » à Lyon en 1997, rassemblant outre les chercheurs français, des représentants de l’Italie, de l’Irlande, du Portugal, de la Belgique et du Canada, berceau de la recherche sur les « décrocheurs ». Les actes de ces rencontres ont été publiés dans l’ouvrage « les lycéens décrocheurs », consacré spécifiquement au phénomène du décrochage scolaire des lycéens, ces « Drop-Out » qui ont « claqué la porte de l’école ». Des lycéens « décrocheurs », aux collégiens « perdus de vue » du système éducatif A la suite de ce colloque, des demandes sont arrivées à la Bouture, notamment de la part des acteurs de la politique de la ville à Grenoble, mais aussi des villes de la banlieue parisienne : il s’agissait d’aider à réfléchir sur le problème et à trouver des solutions à la fois en amont, à titre préventif, mais également en aval pour agir pour ceux qui avaient déjà décrocher de l’école. Ces demandes concernaient peu le public lycéen qui était au centre des préoccupations initiales, mais celui des collégiens, à priori public épargné par le phénomène du décrochage, puisque soumis à l’obligation scolaire. Les premiers à s’alarmer de ce glissement progressif du phénomène vers un public plus jeune de collégiens, ont été les acteurs de la politique de la ville : ces collégiens absents des établissements scolaires, pudiquement appelés les « perdus de vue » du système éducatif, contribuaient au développement du sentiment d’insécurité dans les villes. « La nébuleuse sémantique » du décrochage scolaire la terminologie pour caractériser le décrochage scolaire traduit à la fois l’intérêt tardif et la gêne des acteurs à l’intérieur de l’école face à ce phénomène. Tour à tour ont été employés les termes «d’inappétence» ; de « déscolarisation» ; de «démobilisation» et « d’abandon scolaire ». Le terme « décrochage scolaire » n’a fait son apparition dans les textes officiels qu’en 1998. Dans le vocable officiel, les élèves sont qualifiés de « produits de l’érosion scolaire» ou encore de « perdus de vue du système éducatif ». Toute cette nébuleuse sémantique avait comme trait commun de considérer le processus de la déscolarisation, soit comme produit résiduel normal et marginal du système, donc négligeable, soit comme un acte imputable aux seuls élèves qui ne vont pas au bout et abandonnent. Les élèves quant à eux parlent plutôt « d’ennui » : mot plus dérangeant puisqu’il remet en cause à la fois l’enseigné (l’élève) que l’enseignant et la chose enseignée ! (cf. le questionnaire Meirieu). L’ennui n’est pas nouveau : le fait nouveau est qu’aujourd’hui, l’ennui se traduit plus facilement en actes et non des moindres com De l’adhésion au décrochage : les temps des ruptures Les enquêtes et les recherches pour mieux comprendre les processus du décrochage scolaire, menées par La Bouture depuis deux ans en liaison avec le FAS (fonds d’action social), le Ministère de la Justice, ou encore la délégation à la Ville confirment souvent les liens entre ces conduites et leur enchaînement mécanique. Le repérage effectué au cours d’entretiens avec les élèves ayant décroché a permis de dégager les différentes étapes qui mènent au décrochage : la période heureuse du parcours scolaire, ou les élèves sont en « adhésion » avec ce qu’ils apprennent, à laquelle succède pour les décrocheurs en puissance celle d’une persévérance face à des difficultés en augmentation, qui malheureusement n’est pas reconnu par l’enseignant, en raison de l’absence des temps de bilan ou de dialogue avec les élèves sur ces difficultés. Ce manque de considération ou cette non-reconnaissance du travail réel mais inefficace des élèves en difficulté, engendre l’ennui ou la perte d’estime de soi voire le dégoût et l’abandon. Le moment choisi pour le passage à l’acte se situe entre le mois de janvier et le mois d’avril. Ceux qui ne choisissent pas la voie du décrochage peuvent être enclins à prendre le chemin du « défi » et des « conduites à risques » .
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