Tableau récapitulatif des enseignements de licence
classés par type de cours SECOND SEMESTRE 2010-2011
EC Approches du discours
| lundi
| 15h-18h
| M. Costantini
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| Textes et images, jeux intersémiotiques De la substitution prétendue (un dessin vaut plus qu’un long discours) à l’imbrication prônée (notamment dans les livres d’artistes), de l’illustration calibrée égalitairement (une image et un texte de même extension) à la hiérarchisation affichée (une image soulignée d’un titre ou sous-titre, ou un texte verbal dont une ou plusieurs lettres sont transformées en images), les variantes de ce que l’on appelé (mais dans un sens beaucoup plus restrictif), l’iconotexte, un parcours typologique sera proposé qui permettra des lectures approfondies d’œuvres anciennes et contemporaines. Indications bibliographiques liminaires :
Bibliographie donnée en cours de route. On recommandera toutefois d’avoir lu, au moins parcouru au préalable le Précis de sémiotique littéraire de Denis Bertrand (Nathan, 2000) et Identités visuelles, de J.-M. Floch (PUF, « Formes sémiotiques », 1997).
| lundi
| 18h-21h
| M. Costantini
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| Tentative d’épuisement d’un lieu parisien : un numéro du Canard Enchaîné L’ambition est d’approfondir, particulièrement à l’intention des étudiants étrangers, la lecture d’un numéro de l’hebdomadaire, pour servir d’introduction à la culture française, à une certaine culture française du moins, dans ses dimensions langagière (vocabulaire, niveaux de langue, jeux de mots, genres, etc.), socio-stylistique (formes de vie, modes de pensée), historique (encyclopédie générationnelle et encyclopédie propre au journal) et politique (notamment la tradition antimilitariste et anticléricale).
Indications bibliographiques liminaires :
Bibliographie préparatoire : lecture du Canard Enchaîné
Exercices préparatoires : relevés de difficultés de compréhension
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EC Atelier d'écriture
| mercredi
| 18h-21h
| O. Rosenthal
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| Atelier d’écriture : Littérature, danse, cinéma (en collaboration avec l’ACA) Pour cet atelier d’écriture, nous travaillerons en collaboration avec l’espace 1789 à Saint-Ouen, lieu de diffusion et de création artistiques (cinéma, théâtre, danse). Nous nous retrouverons à l’université ou parfois à l’Espace 1789 pour écrire des textes de fiction à partir d’autres textes, de films ou de spectacles que nous lirons, verrons et commenterons ensemble. Les étudiants devront donc se rendre disponibles pour assister aux projections et spectacles (en général à 20h, à raison d’environ un par mois).
Cet atelier d’écriture, tout à fait distinct de l’EC obligatoire “ pratiques de l’écriture créative ”, est destiné à des étudiants de tous niveaux et de toutes disciplines intéressés par l’écriture de création.
Les effectifs sont impérativement limités à 15 étudiants.
Vivement conseillé aux étudiants qui souhaitent s’inscrire à la mineure « Ecritures contemporaines ».
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EC Champs littéraires
| lundi
| 12h-15h
| M. Douguet
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| Comment écrire une tragédie classique ? (xviie) Les poéticiens classiques divisaient le processus de création d’une pièce de théâtre en plusieurs étapes successives : choix d’un sujet (historique ou mythologique), puis élaboration d’une intrigue, puis disposition des scènes, puis écriture d’un canevas en prose, et enfin versification.
On abordera les exemples de Rodogune de Corneille et d’Iphigénie de Racine à travers le filtre de ces catégories, afin d’en reconstituer la genèse possible. Adopter un point de vue technique plutôt qu’herméneutique ou thématique nous permettra de mettre en évidence les problèmes qui se posent à chaque étape, les choix qui sont faits par le dramaturge, et les contraintes qui s’exercent sur l’écriture théâtrale classique (vraisemblance, bienséance, unité d’action, de temps, de lieu, liaison des scènes, division en actes). Cette perspective nous permettra également de mieux comprendre le fonctionnement des textes : de quoi est faite, au fond, une tragédie classique ? et comment tiennent les éléments qui la constituent ? Corpus et éditions conseillées : Corneille, Pierre, Rodogune [1647], Jean Serroy éd., Paris, Gallimard « Folio », 2004
Racine, Jean, Iphigénie [1675], Marc Escola éd., Paris, Flammarion « GF », 1998 Bibliographie indicative : Aubignac, abbé d', La Pratique du théâtre [1657], H. Baby éd., Paris, Champion, 2001
Corneille, Pierre, Trois discours sur le poème dramatiques [1660], M. Escola et B. Louvat éd., Paris, Flammarion « GF », 1999
Schérer, Jacques, La Dramaturgie classique en France, Paris, Nizet, 1950
Forestier, Georges, Essai de génétique théâtrale : Corneille à l'œuvre, Paris, Klinsieck, 1996.
| mardi
| 12h-15h
| A. Laimé
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| Du discontinu au bref : fragment, épigramme, aphorisme, pensée.
(Antiquité-Renaissance) Pour diverses raisons (philologiques, accidentelles, etc.) la littérature gréco-latine antique nous est parvenue de manière très fragmentaire. De manière étonnante, cette littérature était très sensible à une poétique du morceau bref : de nombreuses caractéristiques génériques la prédisposaient donc à la transmission parcellaire qui a été la sienne.
A partir de la notion très moderne de fragment, nous tenterons donc de donner une définition de la littérature antique, qui éclairera ses particularités génériques, les conditions de sa réception, et sa postérité. Cinq moments jalonneront notre réflexion :
1) La littérature en fragment. Ce qui reste du texte antique en général, et le texte antique écrit comme fragment : exemple, Héraclite. Le style lapidaire du philosophe. Contrepoint : Marc-Aurèle et ses « pensées détachées ».
2) De Théophraste à La Bruyère : le moraliste, éternel insatisfait en questionnement.
3) L’art de l’adage, de Caton à Erasme.
4) Du fragment au morceau bref : l’épigraphie, l’épigramme. Contrepoint : le poète archéologue de la Renaissance.
5) Les Trois impostures de Paul-Jean Toulet. Entre l’épigramme et l’aphorisme. Toulet, un poète moraliste à la palette délicate.
| mercredi
| 12h-15h
| M. Mégevand
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| Comment rendre compte du drame contemporain ? (xxe) Une des marques spécifiques du drame depuis Godot est sa contamination par des formes empruntées à d’autres genres littéraires (roman et poésie) mais aussi à des esthétiques voisines (peinture et musique). Les opérateurs classiques d’analyse dramaturgique paraissent de moins en moins appropriés à l’étude de ces textes et de leur passage à la scène : il s’agira donc de proposer de nouveaux outils pour penser ces formes souvent inédites. Bibliographie :
Des extraits photocopiés seront distribués en cours
De Godot à Zucco, Anthologie des auteurs dramatiques de langue française 1950–2000, volume 1, Continuité et renouvellements. Par Michel Azama. Editions théâtrales, 2004.
| mercredi
| 12h-15h
| S. Rolet
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| Proportion, idéal, canon dans l'art antique Que ce soit par l'intermédiaire des textes, philosophiques ou littéraires, ou des œuvres – statues, peintures et bâtiments – qui nous sont parvenues ou dont le souvenir nous a été conservé, les Grecs puis les Latins ont montré à l'envi combien ils s'étaient essayés à définir la beauté idéale et à en déterminer les canons. En faisant appel aussi bien aux textes qu'aux œuvres plastiques ou architecturales, nous proposerons un parcours de l'art gréco-romain autour de ces questions.
| mercredi
| 15h-18h
| P. Brasart
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| XVIIIe
| jeudi
| 12h-15h
| F. Noudelmann
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| Littérature et science des origines au XIXe siècle
(Zola, Le Docteur Pascal (éd. poche), Darwin, L'Origine des espèces (éd. poche) La science des origines a trouvé sa grammaire au XIXe siècle aussi bien dans les études naturalistes sur les végétaux et les animaux que dans les représentations de la parenté humaine. Le cours mettra en valeur la construction généalogique dans la théorie de l'évolution et dans la fiction romanesque. Darwin et Zola seront étudiés à partir des schématismes (l'arborescence notamment) discutés et reconfigurés par les écrivains et les naturalistes durant ce siècle.
| jeudi
| 15h-18h
| M. Escola
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| Rions un peu des Parisiens ! (XVIIe-XVIIIe) Dans la filiation des Caractères de La Bruyère (1688-1696), la pratique de l’éthopée, ou description narrativisée d’un comportement caractéristique (les « mœurs » associées à un « type » psychologique réputé intemporel), s’est étendue à la caractérisation de groupes sociaux (les « conditions ») voire nationaux (les « caractères des nations »). On se penchera ici sur le destin des Parisiens, constant objet de moqueries dans une longue tradition satirique qui, de Boileau à Rousseau, prétend regarder les habitants de Paris comme un « peuple » étrange dont les « usages » sont autant de « ridicules ». Cette tradition n’est pas sans paradoxe : la description des « mœurs » de la capitale suppose l’invention d’un regard susceptible de « défamiliariser » les réalités sociales contemporaines pour un lectorat essentiellement parisien, si bien que l’observation et la pratique descriptive se trouvent devoir régulièrement ménager un dispositif fictionnel, l’enquête sociologique ne se refusant pas ici le recours à l’imagination.
En réunissant une anthologie des « caractères des habitants de Paris », on se donnera ainsi un terrain d’analyse pour observer les rapports entre morale et fiction au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, du Classicisme aux Lumières ; on fera l’hypothèse que c’est au sein de cette même tradition satirique que s’invente un genre nouveau promis à un bel avenir : le roman épistolaire.
Ce cours, qui tiendra dans une série de « microlectures » (close readings) de textes brefs issus de genres différents (satire, caractère, feuille périodique, roman épistolaire), sera aussi l’occasion d’une mise au point terminologique sur les notions de « comique », « ridicule », « satire », « type/portrait », et, au plan plus théorique, sur les relations entre « narration » et « description ».
| jeudi
| 18h-21h
| P. Bayard
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| Patrick Modiano : lecture freudienne (xxe) Ce cours se propose d'introduire à la psychanalyse freudienne à partir de Rue des boutiques obscures et de Dora Bruder de Patrick Modiano, ainsi que du film Lacombe Lucien de Louis Malle, sur un scénario du même auteur. Aucune connaissance préalable n'est requise.
| vendredi
| 9h-12h
| Ch. Doumet
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| Pour une théorie du lyrisme en poésie (XIXe-XXe) À partir de trois figures représentatives, chacune à sa manière, du lyrisme poétique au XXe siècle, Paul Claudel, Saint-John Perse, Yves Bonnefoy, mais en s’aidant également de quelques textes critiques majeurs sur la question, on tentera de proposer une définition et de construire une théorie du lyrisme en poésie. Corpus :
Paul Claudel, Cinq grandes odes, édition Poésie/Gallimard
Saint-John Perse, Vents, édition Poésie/Gallimard
Yves Bonnefoy, Du Mouvement et de l’immobilité de Douve, édition Poésie/Gallimard.
| Vendredi, 12h.-15h. Isabelle Tournier
| Atelier d’édition critique Un exercice pratique d’édition, de fabrique de livre qui engage aussi une réflexion sur la « matérialité du texte » (Chartier) et sa fonction expressive, comme sur les conditions de lisibilité des textes littéraires du passé. Comment les introduire, comment les nourrir de documents (notes, biographie, correspondances, chronologies, dossier de réception, images, bibliographie, etc.) pour les situer dans leur moment et leurs genres et, conjointement, nous les rendre précisément présents aujourd’hui. Dans cette perspective, les textes de femmes offrent la particularité d’avoir majoritairement, à une ou quelques noms près par génération ou par siècle, disparu de l’histoire littéraire. Et ce, quel qu’ait été leur éventuel succès initial. Il est prévu de travailler sur La Veillée des armes. Le départ : août 1914, Calmann-Lévy, roman de Marcelle Tinayre (1870-1948), femme de lettres célèbre en son temps, co-créatrice du prix Femina, puis longuement non rééditée. Pour ce roman de 1915, l’un des premiers de la guerre en cours, on dispose d’un dossier génétique exceptionnel déposé aux archives de la Corrèze et d’une version numérisée de la prépublication dans la Revue de Paris (15 janv.-15 mars 1915).
Bibliographie :
Annales. Histoire, Sciences sociales, n° 2-2010, n° « Savoirs de la littérature ».
Chartier, Roger, Au bord de la falaise. L’histoire entre certitudes et inquiétudes, Albin Michel, coll. « Bibliothèque Albin Michel Histoire », 1998. Spécialement le chapitre « Histoire et littérature ». Lyon-Caen, Judith, Ribard, Dinah, L’Historien et la Littérature, La Découverte, coll. « Repères », 2010.
Parkhust, Priscilla, « Du bon usage de la littérature en histoire. À propos de l’histoire de France du XIXe siècle, Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, n° 96-97, 2005. Disponible sur le site revues. org
Quella-Villégier, Alain, Belles et rebelles : le roman vrai des Chasteau-Tinayre, Aubéron, 2000.
Tinayre, Marcelle, L’Ombre de l’amour, avant-propos d’Alain Sentier, présentation Marie-F. Houdart, Maïade, coll. « Temps retrouvé », 2007.
Validation : responsabilité par binômes d’une ou plusieurs rubriques de l’appareil critique et de l’annotation de quelques dizaines de pages et oral individuel.
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