L’organisation du travail et l’implication des chercheurs
Nous avons constitué un groupe de neuf étudiants : quatre personnes inscrites sur le parcours SIFA et cinq sur la filière TEF. Une première réunion, lors de laquelle nous avons fait connaissance et exprimé différentes situations professionnelles, nous a permis d’identifier notre situation de départ. Par la suite, nous avons entamé, de manière individuelle, les lectures exploratoires. Nous avons mis en place des outils de travail collaboratif afin de pouvoir communiquer, malgré la distance géographique qui nous sépare tous, sur nos travaux. Une seconde réunion nous a permis d’identifier les axes de recherche et de commencer à formuler des hypothèses. Nous avons alors scindé le groupe en deux : une partie (constituée de Céline, Marion, Béatrice et Kristen) devait orienter ses recherches sur les notions liées à la compétence, l’autre partie (composée de Lydie, Rocio, Joëlle, Yoann et José) avait en charge de traiter de l’injonction et des concepts associés. A partir de ces travaux exploratoires, nous nous sommes réunis à nouveau, sur une journée complète, afin d’organiser le travail selon les consignes qui nous ont été données : à savoir le contenu précis du dossier. Chacun d’entre nous est reparti de cette réunion avec des consignes précises à effectuer, principalement sur des travaux de rédaction. Ainsi, l’élaboration de la grille d’entretien a été collégiale. Lydie a rédigé la situation de départ, celle-ci étant issue de son contexte professionnel. Joëlle a mené et retranscrit le premier entretien, alors que le second a été mené par Kristen, retranscrit par Béatrice avec la collaboration de Lydie. Céline a travaillé la problématisation, appuyée par les travaux de recherche conceptuelle complémentaires de José. Marion et Lydie ont effectué l’analyse méthodologique. Béatrice a réalisé les deux fiches de lecture. Rocio et Kristen ont effectué l’analyse de l’implication des chercheurs, et tous ont rédigé la présentation des résultats. Relecture, corrections et mise en forme ont été réparties parmi tous les membres du groupe. Une gestion rigoureuse du temps et des tâches a été mise en place, sur l’initiative de deux d’entre nous (Céline et Lydie), grâce à des méthodes de travail participatif : tableau récapitulatif de “qui fait quoi”, diagramme de Gantt pour la tenue des délais, tableau de validation des écritures avec critères d’évaluation. Chacun a pu choisir ce sur quoi travailler : nous avons su être à l’écoute des volontés et préférences des uns et des autres.
La gestion de groupe
Nous avons rapidement constaté des problèmes de communication au sein de notre groupe. Il s’est alors avéré urgent de remédier à cette mécommunication, afin d’éviter l’apparition de conflits et de minimiser un impact négatif de la qualité relationnelle, qui aurait joué en défaveur de la qualité des travaux.
Pour cela, une gestion de groupe a été mise en place, avec désignation de coordinateurs, secrétaires et rapporteurs. Cela a permis d’effectuer une médiation, et d’être plus efficaces en nous recentrant rapidement sur le travail. L’un des membres du groupe s’est impliqué de manière moindre, tant dans la vie de groupe que dans le travail à proprement parler. Cela a provoqué des frictions car divers questionnements se sont posés : la répartition du travail doit-elle être équitable ? Devons-nous être conscients des capacités de chacun lorsque les tâches sont distribuées ? Comment travailler en toute confiance ? A partir de quel moment la responsabilité de chacun est-elle invoquée ? Comment le groupe peut-il être intégrateur ou exclusif ? Comment l’individu se positionne-t-il face au travail collectif et à ses missions individuelles ? Comment l’évaluation peut-elle être juste, égale, équitable si les degrés d’investissement et de qualité sont trop divergents d’un membre à un autre ? Face à ce malaise, nous nous sommes rendus compte qu’une telle situation (l’éventualité de sanctionner l’un de nos pairs car il n’a pas respecté les règles du jeu) provoquait de fortes émotions car elle nous renvoie à nos valeurs profondes. De plus, nous nous sommes aperçus que la majorité d’entre nous avions un tempérament persévérant, voire perfectionniste, ce qui induit forcément que des personnes aux profils de personnalité différents se retrouvent en difficulté. Ne trouvant pas de solution à ce problème, nous avons sollicité Catherine Roby, lui laissant l’autorité de statuer sur les décisions à prendre. Nous avons alors confirmé l’idée selon laquelle en cas de conflit, il est impératif d’effectuer une médiation par une tierce personne ; de plus, nous avions besoin que notre interlocutrice représente l’autorité de par son statut, considérant sa décision comme juste.
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