Analyse de l’implication de chercheurs
Synthèse des ressentis des chercheurs Un travail en équipe est un travail enrichissant qui demande plusieurs compétences au sein de chaque individu participant. Dans la consolidation de notre groupe de recherche nous avons pu constater que l’expérience nous a beaucoup apporté à chacun d’entre nous en termes méthodologiques et de recherche. Notre problématique a été établie grâce au vécu d’une de nos membres, formatrice en centre de formation d’infirmiers, qui nous a manifesté la situation problème à laquelle elle devait faire face quotidiennement au sein de son organisation. A cet égard, la plupart d’entre nous, issus de parcours multidisciplinaires (sciences, humaines, sciences de l’éducation, marketing, etc.) avons dû faire preuve d’adaptation. En effet, la problématique qui nous était proposée ; l’introduction des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les pratiques de cadres de santé formateurs en Institut de formation des Infirmiers, nous introduisaient dans un univers totalement inconnu. Cependant, cette nouveauté nous a permis d'échanger nos idées et mettre nos savoirs à profit du groupe tout en structurant le travail de recherche qui nous a été demandé. Beaud et Weber (2010) soulignent l'importance de cette diversité pour mener à bien une étude théorique : « Les étudiants les moins rétifs à l’attitude exigée par l’enquête ethnographique sont ceux qui ont, au cours de leur histoire personnelle, connu des expériences sociales contrastées, dans le monde scolaire comme dans des univers extra-scolaires ». Bien que chacun ait su s'impliquer dans l'élaboration des différentes étapes du dossier, selon nos différents ressentis personnels, le nombre de participants a été la plus grande difficulté que nous avons rencontrée. D'une part, la gestion de temps et les réajustements permanents de tâches, en groupe de neuf, ralentissaient considérablement le projet de recherche. D'autre part, le manque de régularité dans les retours de documents mis à disposition sur les outils de communication choisis tels que les diagrammes de Gantt et Google Drive n’ont pas permis de valider certaines propositions à temps voulu. Afin de pouvoir orienter efficacement et soutenir les réflexions sur ce qui était attendu en méthodologie de recherche en s'appuyant sur de bases théoriques solides, plusieurs d'entre nous ont étudié Le guide de l'enquête de terrain de S.Beaud et F.Weber, ce qui nous a beaucoup aidé pour nous focaliser sur l’essentiel de notre document.
Lors du notre travail collaboratif, nous (tous les membres du groupe) avons eu des aller-retours réflexifs dans nos rôles de chercheurs, malgré les contraintes exposées, afin d’évaluer nos cheminements par rapport aux ressources présentes en essayant de trouver nos places à l’intérieur de l’équipe. Cette rigueur, nous a amené à voir ce que Beaud et Weber (2010) entendent par « l’implication du chercheur de terrain ». Selon ces sociologues, « faire du terrain, c’est avoir envie de se colleter avec les faits, de discuter avec les enquêtés, de mieux comprendre les individus et les processus sociaux ».
Effectivement, en voulant comprendre et analyser les comportements de nos enquêtés, nous avons pu nous rendre compte de nos propres représentations par rapport à notre sujet de recherche ce qui a augmenté la valeur du terrain de notre travail. De plus, nos auto-questionnements permanents nous ont permis de revoir nos pratiques professionnelles aussi bien que notre posture en tant que chercheurs pour pouvoir améliorer nos démarches futures. Cet exercice a révélé à notre sens l’importance de la communication entre les membres du groupe, et d’une entraide pour surmonter les difficultés en s’adaptant à chacun afin de trouver un consensus pour finaliser un travail commun. Ainsi que la remise en question de notre capacité de recherche pluridisciplinaire.
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