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Edition de La CroixMercredi 1er Avril 2009 France la question du jour L’appel unitaire des syndicats au défilé du 1er-Mai est-il vraiment inédit ? Après le succès des défilés communs en France, les 29 janvier et 19 mars derniers, tous les syndicats appellent à manifester côte à côte pour la Fête du travail. Cela ne s’était jamais produit depuis la Libération.René Mouriaux, Politologue, spécialiste du syndicalisme « Cette Fête du travail 2009 verra, pour la première fois, les huit forces syndicales (1) manifester ensemble. C’est un événement historique depuis la Libération. En effet, on peut considérer que le défilé du 1er mai 1936 était unitaire dans la mesure où la CGT, réunifiée avec la CGT-U au congrès de Toulouse en mars 1936, représentait à l’époque l’essentiel du syndicalisme. Certes la CFTC ne manifestait pas avec les cégétistes, mais elle était marginale. Après-guerre, les scissions syndicales ont fait obstacle à des mouvements unitaires. Ainsi Force ouvrière, née en 1947 d’une fracture avec la CGT, a toujours refusé de manifester à ses côtés à l’échelle nationale. Il y a bien eu, à l’automne 1995, la poignée de main médiatique entre le leader cégétiste Louis Viannet et son homologue de FO, Marc Blondel, mais ils ont défilé séparément le 1er mai suivant. De même, la naissance de la CFDT en 1964 a laissé des traces et la CFTC n’a jamais manifesté avec elle pour la Fête du travail. De son côté, le syndicat des cadres, la CFE-CGC, n’a jamais participé jusqu’à aujourd’hui à cette journée car celle-ci, très liée au mouvement ouvrier, ne fait pas partie de sa culture. Même en 2002, elle a refusé de se joindre aux cortèges. Cette année-là pourtant, les manifestations étaient marquées par l’opposition à Jean-Marie Le Pen, présent au second tour de l’élection présidentielle, et ont largement échappé au rite syndical. La CFTC, elle, avait défilé à part. Mais aujourd’hui, les clivages traditionnels du syndicalisme se sont estompés. Les cadres, notamment, se sentent de plus en plus des salariés comme les autres, d’où l’appel de la CGC à manifester le 1er mai prochain. Surtout, la crise économique est passée par là. Ce front syndical uni représente donc une rupture symbolique réelle, mais son avenir demeure incertain. Car les syndicats, entre tenants du réformisme et partisans d’options plus radicales, n’ont pas de vision commune de la crise et des solutions à y apporter. Et si le gouvernement finit par adopter des mesures que certains jugent suffisantes, l’unité risque de voler en éclats. » RECUEILLI PAR « Les clivages traditionnels du syndicalisme se sont estompés. MARIE DANCER (1) CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa.
Retour Sommaire ![]() Mardi 31 Mars 2009 Politique France Les syndicats défileront ensemble le 1er mai C'est une première. Réunies hier au siège parisien de la CFDT, les huit centrales syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa) ont décidé de manifester ensemble le 1er mai. Une fois n'est pas coutume, FO a finalement décidé de se joindre à la mobilisation unitaire à l'occasion de la fête du travail. Autre nouveauté, la CFTC sera également présente dans le cortège unitaire, de même que la CFE-CGC, qui reste habituellement à l'écart des cortèges du 1er mai. « Nous voulons un 1er mai exceptionnel dans sa réussite et dans sa forme », a indiqué hier Marcel Grignard (CFDT).En attendant, les syndicats entendent maintenir la pression tout le long du mois d'avril. « Il faut se défoncer au mois d'avril, pour toutes les mobilisations en cours dans les entreprises où il y a des suppressions d'emplois », explique Maryse Dumas (CGT). Et de poursuivre : « Il faut un feu roulant d'actions pour rendre incontournable ce 1er mai. » De son côté, Michèle Biaggi (FO) a indiqué que son organisation enverrait aujourd'hui un courrier au chef de l'État « pour lui demander de mettre en ?uvre ce qui a été annoncé » lors du sommet social du 18 février et lors du discours prononcé la semaine dernière par le chef de l'État à Saint-Quentin. Elle souhaite également « l'ouverture de négociations sur ces sujets avec le gouvernement et le patronat ». Les syndicats ont également décidé de se revoir le 27 avril pour décider des suites à donner à leur mouvement, après le succès de la journée de mobilisation du 19 mars. Ils examineront le principe d'une mobilisation le samedi et la demande de Force ouvrière, qui plaide pour une journée de grève de 24 heures.Hier matin, les leaders des cinq grandes organisations syndicales avaient réitéré à Nicolas Sarkozy ? qu'ils rencontraient dans le cadre d'une réunion préparatoire au sommet du G20 à Londres ?, leur demande de mesures concrètes. « Il faut que ça aille plus vite sur les revendications salariales », avait insisté Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, qui rappelait l'une des demandes de la confédération syndicale internationale (CSI) à savoir « lutter contre la déflation ». effet d'annonceDe son côté, François Chérèque, le leader de la CFDT, avait fait remarquer au chef de l'État « qu'il ne suffit pas de faire des annonces régulièrement. Des annonces qui ont été faites le 18 février au sommet social, il n'y a quasiment rien de mis en ?uvre ». De son côté, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, avait indiqué que « le discours prononcé la semaine dernière à Saint-Quentin ne s'adressait pas en priorité à ceux qui ont arrêté le travail et qui étaient nombreux dans les manifestations » le 19 mars.Agnès Laurentet Isabelle Moreau afp
Retour Sommaire ![]() Mercredi 1er Avril 2009 Economie - Entreprises Les syndicats réclament une meilleure prise en compte des droits sociaux Avant de partir pour Londres, Nicolas Sarkozy a reçu les organisations Lundi matin 30 mars, Nicolas Sarkozy est allé s'entretenir à son domicile avec son lointain prédécesseur, Valéry Giscard d'Estaing, avant le nouveau sommet du G20, jeudi à Londres. Puis, en fin de matinée, le chef de l'Etat a reçu, durant près de deux heures, les dirigeants des cinq organisations syndicales " représentatives " (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO). Ceux-ci ont plaidé pour une relance économique conjuguée à une politique sociale juste. " Une chose est de réguler la finance internationale, une autre est de dessiner une économie qui intègre les droits sociaux " , a expliqué Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT. Pour François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, " il n'est pas normal que le FMI, l'OMC et la Banque mondiale assistent au G20 et que l'Organisation internationale du travail (OIT) en soit exclue " . M. Sarkozy leur a redit, selon le communiqué de l'Elysée, " les objectifs spécifiques portés par la France pour réguler et surveiller la finance internationale, qui est une des conditions pour rétablir la croissance sur des bases saines et durables " . Cette priorité ne doit pas empêcher la prise en compte des objectifs sociaux, leur a-t-il assuré. La situation française et le mouvement social ont aussi été évoqués lors de cet entretien. Les responsables syndicaux ont fait part du mécontentement grandissant. " Il y aura des initiatives plus dures comme les séquestrations de patron que nous voyons aujourd'hui, si les salariés ne voient pas rapidement les effets des mesures annoncées " , s'est inquiété M. Chérèque. Pour M. Thibault, " le chef de l'Etat se veut pragmatique et ne semble pas insensible à la pression sociale " . Il a annoncé aux dirigeants syndicaux qu'il les reverrait en juin. " AVANCÉES DÉCISIVES " A l'heure du déjeuner, enfin, M. Sarkozy a reçu les membres du groupe de travail sur la crise financière constitué par les commissions des finances de l'Assemblée nationale et du Sénat. Le chef de l'Etat leur a assuré vouloir que, " cette fois-ci " , il y ait " des avancées décisives " . Il s'est ainsi dit déterminé à obtenir que le G20 publie une liste des paradis fiscaux, ou au moins qu'il donne mandat aux organismes qualifiés de la publier. Sur ce point, les Etats-Unis et la Chine apparaissent les plus réticents, " au niveau des administrations " . " Il pense que les Anglais devraient aider à convaincre les Etats-Unis " , note Gilles Carrez (UMP), rapporteur de la commission des finances de l'Assemblée. Le chef de l'Etat estime avoir " fait ce qu'il fallait du côté de Monaco et d'Andorre " , selon le président de la commission, Didier Migaud (PS), pour " faire bouger les lignes " . Rémi Barroux et Patrick Roger
Retour Sommaire ![]() Mercredi 1er Avril 2009 grève entreprises patronat emploi syndicats France 68 revival Front syndical : marcher plus pour séquestrer moins |
![]() | ![]() | «On peut avoir une journée exceptionnelle et, si elle est exceptionnelle, on peut être à un tournant.» Bernard Thibault, secrétaire... | |
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![]() | J’ai tendance à ne pas complimenter très souvent. Au point d’apparaître un peu injuste | ![]() | «collecte géante» de solidarité avec les travailleurs de Dacia, en lutte pour des augmentations de salaires en Roumanie |
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