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§4) COMPARAISONS INTERNATIONALES ET ÉVOLUTIONTableau 1 : prélèvements obligatoires dans l’Union européenne et dans quelques pays de l’OCDE
D’après Torsten PETERS et Claude HUBLART, insee première d’octobre 1997, « Le PIB par habitant (en €uros) et le taux de prélèvements obligatoires sont nettement et positivement corrélés. Dans l’Union européenne, les prélèvements fiscaux et sociaux semblent donc plus importants dans les pays ayant un niveau de vie élevé. Enfin, il existerait a priori une faible corrélation négative entre la croissance réelle moyenne du PIB et le taux moyen des prélèvements obligatoires dans les États membres de l’Union européenne. ». Pour Yves CANNAC (dans un rapport pour le compte du Medef, daté de 1999) note, quant à lui une autre corrélation : « Parmi les pays du G7, le classement selon le taux de chômage coïncide strictement avec le classement selon le poids de la dépense publique. » Enfin, Pierre Bourguignon fait remarquer que « Globalement, au sein de l’UE, les prélèvements pesant sur le travail n’ont cessé de croître depuis 1970. Sur 11 ans, de 1985 à 1996, les taux de taxation moyen du travail en Europe a augmenté de plus de 5 points. Sur la même période, le taux de taxation du capital connaissait une évolution inverse et baissait de six points. » AA : Comparons les TPO des États-Unis et de la France. Les chiffres bruts laissent apparaître un écart de 16 points (soit + 55 % pour la France), ce qui devrait être insupportable pour notre économie. Je propose d’apporter deux corrections (la première tient compte de la différence entre ce qui est obligatoire en France et ne l’est pas aux ÉUA, mais qui est tout de même acquitté par les entreprises (retraites d’entreprises, couverture maladie complémentaire…), ce qui représente 8 points de PIB. La deuxième correction tient à la différence du nombre de chômeurs, 5 % aux ÉUA, 9,9 % en France, ce qui fait peser un surcoût que j’estime à 2,5 point de PIB sur la France. Selon mes hypothèses, la différence réelle dans les taux de prélèvements obligatoires n’est plus que de 5,5 points, soit + 15 % pour la France. Compte tenu de l'écart de productivité par personne active, cela constitue une différence sensible qui peut retentir sur la compétitivité globale de l'économie. Nous reviendrons sur ce point dans le cours relatif à l'économie française..
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