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![]() Par Marianne Vitrac Enseigner les façades maritimes au collège et au lycée Les élèves se familiarisent avec la notion de façade maritime en 4ème, selon les programmes 2015. La notion n’apparaît pas explicitement dans les programmes, mais le chapitre « Mers et Océans : un monde maritimisé » est abordé à travers le prisme de la mondialisation (« Thème 3 : Des espaces transformés par la mondialisation »), ce qui conduit à identifier les principales façades maritimes du globe. Au lycée, les élèves approfondissent la notion en Terminale générale, dans la question « Les territoires dans la mondialisation », et plus précisément dans la partie consacrée aux « espaces maritimes : approche géostratégique ». Comme au collège, l’étude des façades maritimes est corrélée à celle de la mondialisation. Pour les séries technologiques, la « façade maritime » ne fait pas partie des notions inscrites expressément au programme, mais on peut l’amener de manière pertinente dans le sujet d’étude au choix (B) « Transports et routes maritimes », dans le chapitre « La mondialisation : acteurs, flux et réseaux ». Cependant, les façades maritimes peuvent également être abordées en dehors des questions relatives à la mondialisation. Ainsi, en classe de Première générale, on peut les introduire dans le thème 2 « Aménager et développer le territoire français ». Cela permet alors de les étudier à une échelle plus locale. Qu’est-ce qu’une façade maritime ? La définition de la façade maritime est avant tout économique car elle désigne un espace dont le développement économique est lié à la mer. Elle est une zone de contact entre un avant-pays océanique (foreland) et un arrière-pays continental (hinterland). Les points structurants de cette interface sont les ports ; ils sont une ouverture vers l’extérieur, vers l’espace mondialisé, et ils sont arrimés à l’intérieur par un dense réseau de transports terrestres et/ou fluviaux. Mais il serait réducteur de ne voir la façade maritime que comme un espace réticulaire consacré aux échanges. Elle est aussi un espace urbanisé et un espace productif (portuaire, industriel, agro-alimentaire…), et ses potentialités dans le domaine touristique sont désormais largement exploitées. La façade maritime est donc une interface. Il ne faut pas la confondre avec la notion de « domaine littoral », qui désigne seulement une zone de contact entre terre et mer. Bien au contraire, la façade repose sur le triptyque proposé par le géographe André Vigarié : avant-pays/arrière-pays et port. Points de vigilance
L’hinterland s’étend sur la portion de territoire qui est polarisée par les activités portuaires et maritimes. On peut même restreindre la définition au territoire desservi et approvisionné par un port. Les différences de superficie sont marquées entre les différentes façades existant à la surface du globe, il n’existe pas de « profondeur-type ». Ainsi, les façades maritimes chinoises « correspondent à des régions d’une étendue supérieure à celle de la France ». 1
![]() Ce figuré donne l’impression que la façade est exclusivement tournée vers l’extérieur, et qu’elle s’étend sur une profondeur réduite le long du littoral. Il vaut donc mieux privilégier ce type de figuré, qui circoncrit une région plus vaste et montre le rôle central des ports : ![]()
Ressources pour étudier des exemples précis Voici quatre travaux facilement accessibles pour étudier des façades maritimes à différentes échelles :
Frémont, A. Frémont-Vanacore, Géographie des espaces maritimes, pp.20-21, Documentation photographique n°8104, mars-avril 2015. Etude centrée sur la façade de l’Asie orientale, en particulier sur ses activités portuaires et sur son poids dans le commerce maritime mondial.
http://www.ac-grenoble.fr/armorin.crest/beespip/IMG/pdf_facade_des_Etats-Unis.pdf Présentation détaillée de la façade atlantique des Etats-Unis, de son hinterland et des espaces sur lesquels elle s’ouvre ; ce travail aborde également l’activité portuaire, la métropolisation de cette façade et son caractère multipolaire.
http://sig.normandie.fr/attachments/article/43/facade_maritime_paris.pdf Carte intéressante sur la baie de Seine, « façade maritime du Grand Paris en 2020 ».
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/transv/Mobil/MobilDoc2.htm « Façade maritime, arrière et avant-pays : exemple d’Anvers ». Les chiffres et tableaux statistiques de cet article ne sont plus utilisables car il date de 2004, mais on y trouve une carte sur les voies navigables qui drainent l’hinterland de la façade. 1 P. Baud, S. Bourgeat, C. Bras, Dictionnaire de géographie, Hatier, Paris, 2008 |
![]() | «la notion de patrimoine» revue de l’art n°49, 1980. Réédité 1995. Présent dans la biblio virtuelle | ![]() | «d’exception culturelle», notion qui a fait débat. La culture n’est pas un bien ou une marchandise comme les autres. Le cinéma fait... |
![]() | «ce que l’on reçoit de ses pères» Notion à dépoussiérer, le patrimoine ne se limite pas aux monuments… Le patrimoine est en évolution.... | ![]() | «chrono fiche élève» (doit être photocopié au format A3) et «chrono fiche enseignant» |
![]() | «fiche» (coeff 4) sur l’exposé, résumé si possible pas trop long, où les articulations, principaux arguments et chiffres sont bien... | ![]() | «la galaxie Gutenberg». Le terme anglais «globalism» est cité pour la première fois en 1968 dans la seconde édition d’Oxford English... |
![]() | «la galaxie Gutenberg». Le terme anglais «globalism» est cité pour la première fois en 1968 dans la seconde édition d’Oxford English... | ![]() | |
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