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CHAPITRE 2 : CRISES ET CYCLES AU 19ème SIECLE-DEBUT 20ème
A) A chaque type de société correspond 1 type de crise :
B) La survenance de ces crises met à l’épreuve les théories économiques
Jean LESCURE : rupture d’équilibres dans la séquence coûts/prix/profits.
A. AFTALION : la question de l’ajustement des capacités de production, prélude à l’analyse de l’accélérateur e) Des facteurs exogènes expliquent les crises et cycles : PARETO ; G. TARDE ; LAVINGTON ; J. AKERMAN ; A. LÖSCH
CRISES ET CYCLES AU 19EME SIECLE - DEBUT 20EME. Introduction : l’histoire économique est marquée par l’irrégularité de l’activité économique dans le temps. Celle-ci s’exprime par des fluctuations : l’alternance de mouvements tantôt ascendants, tantôt descendants de l’activité économique de périodicité et d’intensité variables ; mouvements observés à partir de divers indicateurs : niveau de la production, de l’investissement, de l’emploi, des prix. Les fluctuations économiques peuvent, dans leur observation, présenter un caractère régulier : les fluctuations deviennent des cycles économiques : l’intensité, la périodicité des mouvements sont constantes ou régulières. La notion de cycle est avant tout une hypothèse théorique : les statisticiens et économistes par l’observation de plusieurs siècles font apparaître l’existence des cycles. L’analyse des cycles s’appuie sur la durée des phases croissantes et décroissantes donnant naissance aux cycles KITCHIN, JUGLAR ou KONDRATIEV … Mais aussi, cette analyse porte sur l’amplitude des mouvements : 3 types de cycles sont distingués : - les cycles réguliers : amplitude du cycle constante : comme si des mouvements autoentretenus relançaient à chaque fois le cycle de façon régulière. - les cycles amortis : le cycle meurt progressivement de lui-même ; l’amplitude s’affaiblit et se rapproche du trend. - cycles explosifs : l’amplitude du mouvement s’intensifie et le cycle s’éloigne du trend. C. JUGLAR a été le 1er à considérer que la dynamique des économies de marché était impulsée par 1 mouvement cyclique à 4 temps enchaînant 1 période d’expansion, 1 moment de rupture ou crise, 1 phase de dépression et 1 processus de reprise. Ceci à partir d’1 analyse statistique retraçant des évolutions de prix et de productions. La morphologie d’1 cycle permet ainsi de dégager différentes phases:
Le 19ème siècle est fortement marqué par des phases de fluctuation qui s’accompagnent de crises. Il y a à peu près 14 crises observées sur la période 1816-1929 (sans compter la crise de 1929). 2 sont particulièrement intenses : la crise de 1846-51 et la Grande Dépression. A l’origine, le terme de crise relève du vocabulaire médical : moment de fièvre qui précède le rétablissement du malade. Par analogie, en économie, toute crise, se traduit par 1 détérioration brutale de la conjoncture économique et se mesure par la dégradation sévère des principaux indicateurs macroéconomiques. Mais si on dépasse cette approche de court terme, elle est aussi la manifestation de distorsions du système économique en profondeur et de ses structures. La répétition de ces crises conduit à l’investigation théorique : terrain fertile pour la pensée économique. Pour SCHUMPETER : « les idées essentielles concernant l’analyse des crises ont émergé avant 1914 ».
Multiplicité de crises, d’où la nécessité d’un classement par nature des crises pour permettre une clé de lecture.
1) La typologie de Ernest LABROUSSE : « Esquisse du mouvement des prix et du revenu en France au 18ème siècle » (1933) d’Ernest LABROUSSE. « Les économies ont les crises de leurs structure » (mode de fonctionnement, principales caractéristiques.) Il distingue 3 types de crises :
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La population rurale reste majoritaire, mais, l’industrie dispute à l’agriculture sa position dominante. Les investissements de l’industrie sont encore incertains et hasardeux. Les rentabilités attendues ne sont pas toujours observées. Ces crises sont fréquentes au cours de la première moitié du 19ème siècle. Elles ont des ramifications sur le secteur bancaire voire le secteur financier. Exemple : crise 1846-51 (cf. III). Comment démarre la crise mixte ? A l’origine : une crise agricole via les chocs exogènes (schéma précédant). Mais les conséquences au niveau de l’industrie vont être plus intenses. L’industrie est montée en puissance dans l’action productive. La demande de biens industriels diminue. D’où 1 suraccumulation du capital. La crise économique nourrit des crises financière et bancaire. Sur le plan financier, les entreprises industrielles ne peuvent rembourser leurs dettes. Il est possible que les banques se retrouvent avec des créances insolvables. D’où 1 crise de confiance, les cours boursiers sont à la baisse. On rentre dans un cycle de dépression. Et les banques augmentent les taux d’intérêt pour résorber l’excès de crédit. Le crédit est cher. Cette réaction accentue dans un premier temps la dépression. Mais, les « canards boiteux » disparaissent, et, le système productif s’assainit quitte à ce qu’il y ait des concentrations d’entreprises. ![]() Solution libérale : laissez - faire le jeu du marché, restreindre le crédit.
Elles s’imposent dès la 2ème moitié du 19ème siècle. Le secteur industriel devient le secteur dominant au niveau des richesses créées. Le secteur agricole est marginalisé. Economie très ouverte sur l’extérieur (amélioration des transports, extension des marché, déréglementation des marchés). La population active est ouvrière et salariée. Le démarrage de la crise est un choc endogène : les structures internes du système productif sont à l’origine des crises. La suraccumulation du capital qui nourrit la crise économique. Trop d’investissement par rapport à la demande. Etat de surproduction. Tendance à la baisse des profits des entreprises, la rentabilité des entreprises baisse. De nombreuses branches d’activité sont touchées Ce qui provoque une crise sociale : faillite, licenciement : le chômage augmente, pression à la baisse sur les salaires. De plus, la crise économique débouche sur des crises bancaire et financière : car des entreprises ne sont pas en mesure de rembourser leurs dettes. Insolvables pour les banques : la confiance étant atténuée. De plus, cette crise alimente 1 crise boursière : anticipation de la baisse des cours du fait d’une mauvaise rentabilité. Ce qui accentue la crise. La crise boursière est souvent révélatrice de la crise du système productif, car les marchés financiers sont avant tout des marchés d’anticipation. Expl : Grande Dépression, crise des 1930’s. 2) L’école de la Régulation distingue les petites et grandes crises (MISTRAL, LIPIETZ…) Ils ont fondé le concept de « mode de régulation ». C’est un ensemble de formes institutionnelles assurant la compatibilité des comportements des agents économiques dans le régime d’accumulation du capital spécifique à une période donnée. 2 régimes d’accumulation du capital :
Ces régimes s’inscrivent dans 1 paradigme technologique : 1ère RI, 2ème RI …… 5 formes institutionnelles selon l’Ecole de la Régulation :
Autres exemples montrant la gouvernance mondiale : GATT, FMI, Banque Mondiale. Ainsi, l’école de la régulation distingue 2 types de crises :
[NB : pendant les 30 glorieuses, politique de « stop and go » mais pas de changement profond ni de modification de « mode de régulation »].
B) La survenance de ces crises met à l’épreuve les théories économiques. (revoir le chapitre sur le capitalisme) Les économistes libéraux ont tendance à nier l’existence de crises durables, mais, cette négation a été critiquée par les libéraux et surtout par MARX.
Ecole classique. Loi de SAY : toute offre trouve sa propre demande. Hypothèses :
Les crises sont sectorielles, et, s’autorégulent grâce au jeu du marché, traduisant 1 phénomène de saturation. D’où la migration de capitaux entre différentes branches, des – profitables vers les + profitables. Les crises de production sont surtout pour SAY issues de chocs exogènes (guerre, facteurs naturels, impérities des gouvernants : mauvaise politique comme le « trop de réglementation ») Face aux critiques et à la fréquence des crises, SAY admet finalement des chocs endogènes, dus aux mauvaises anticipations des entrepreneurs, à leurs erreurs de calcul. Il reconnaît que l’économie n’évolue pas dans la certitude. Plus grave encore, les néo-classiques ne s’inscrivent pas dans la dynamique mais dans la statique économique : ils ne se sont pas intéressés au problème de la croissance économique et de l’irrégularité de celle-ci. Par hypothèse, la loi de SAY est acceptée.
* MALTHUS : manque de vouloir d’achat de la classe bourgeoise, épargnent trop. Hausse de la consommation improductive. Solution : grands travaux. * SISMONDI : vouloir d’achat, le pouvoir d’achat lui fait défaut. S’intéresse à la sous-consommation ouvrière, liée à la spoliation des salariés et au chômage. Solutions :
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