télécharger 19.8 Kb.
|
HISTOIRE DES ARTS : « Effroyables Jardins », film de Jean Becker Pourquoi étudier une œuvre cinématographique dans le cadre de l’épreuve d’histoire des Arts ? -pour la richesse de cet art ; -parce que ce film est un prolongement au cours de français, dans la mesure où le livre a été lu ; -parce qu’il est intéressant de se poser des questions sur la valeur de l’adaptation cinématographique d’un roman. Ce film est de Jean Becker et date de 2003 ; il est l’adaptation d’un très court roman de Michel Quint publié en 2000. Distribution
Synopsis Dans les années 1950, Jacques, un instituteur de province, se rend en famille, comme tous les ans, dans la petite ville où il a vécu la période de l'occupation pour y faire un numéro de clown. Quand André, le grand ami de Jacques, se rend compte que le fils de celui-ci ne s'amuse pas beaucoup pendant le spectacle, il lui raconte leur histoire qui a provoqué cette vocation de clown. On revient alors sur la période de la fin de l'occupation allemande en France. À Douai, André et Jacques sont de bons amis. Sur une impulsion, ils vont donc faire exploser un poste de commande d'aiguillage ferroviaire. Pour cela, André placera l'explosif pendant que Jacques attirera l'attention du gardien. Le poste de commande n'était pas vide, et le vieux cheminot présent ne s'en tire pas très bien. Mais les deux hommes ne vont le savoir que plus tard. Le soir même, les deux hommes fêtent leur « victoire ». Les Allemands font alors irruption et prennent les deux hommes, ainsi que plusieurs autres personnes du village pour faire un groupe de quatre otages qui seront fusillés si les auteurs du méfait ne se dénoncent pas. Pour prison, ils sont jetés dans un puits argileux situé sur une carrière. Leurs compagnons d'infortune ne les croiront même pas quand ils leur avoueront être les coupables. Pour les sauver, il ne leur reste que la pitié du cheminot qui est mourant sur un lit d'hôpital et qui va prétendre être le responsable de l'explosion, mais aussi Bernd, un soldat allemand qui, plein d'humanité et d'humour, les aidera à surpasser ce moment grâce à ses clowneries... Au retour dans la salle de spectacle, le petit garçon voit d'un autre œil son père refaire les clowneries de ce soldat allemand et comprend ainsi le sens de cette vocation, qui est loin de paraître aussi ridicule qu'il le pensait. Origines Jean Becker a conservé le titre du roman de Michel Quint ; il est extrait de Calligrammes d'Apollinaire : deux vers sont cités en exergue au roman : « Et que la grenade est touchante Dans nos effroyables jardins ». Le titre choisi est un OXYMORE, c’est-à-dire une alliance de mots, puisque le poète a rapproché ces deux mots, ce qui paraît inconcevable au premier abord et suscite la surprise. -« Jardins » évoquent la nature, la gaité ; -« Effroyables » fait référence à ce qui est terrorisant, cauchemardesque.
Ce « jeu » de rapprochement surprenant apparaît aussi sur l’affiche du film : on y voit le casque d’un soldat sans visage mais avec un nez rouge. Le roman a été écrit en réaction à la présence d'un clown lors du procès de Maurice Papon, au Palais de justice de Bordeaux. Le clown apparaît dès les premiers plans du film, avec Jacques (le père), réapparait au milieu pendant le retour en arrière (on est en pleine guerre) avec le soldat allemand Bernd et réapparait à la fin avec Jacques : on comprend alors qu’il fait le clown pour rendre hommage à Bernd. Le thème du clown est donc très important dans le film ; c’est sans doute pour cela que le réalisateur a mis une citation en exergue à son film (qui n’apparaît pas dans le roman) : « La dérision en toutes choses est l’ultime défi au malheur » de Sébastien Japrisot. Ce sont bien les pitreries du clown allemand qui ont permis aux quatre Français de garder espoir et les « clowneries » de Bernd sont une insulte au fascisme, à la terreur : il se rebelle d’ailleurs contre ses supérieurs (et en meurt). Thèmes Michel Quint traite de nombreux thèmes comme la guerre, le rejet des origines (et notamment du père), la force des liens familiaux, le travail de la mémoire, les actions héroïques en temps de guerre, et la dérision (avec le personnage du clown). Autour du film
Conclusion Ce film s’inscrit parfaitement dans le thème commun retenu cette année : la mémoire, et notamment le devoir de mémoire.
Penser éventuellement aux autres films que vous avez pu visionner évoquant la Seconde Guerre Mondiale. Scènes emblématiques du film ou celles que je trouve les plus touchantes ou les plus frappantes :
|
![]() | «Arts, Culture, Territoire» dans le cadre de la semaine des Curie d’Arts» au lycée Pierre et Marie Curie de Menton, qui regroupait... | ![]() | |
![]() | «Travail, famille, patrie» remplace la devise républicaine «Liberté, égalité, fraternité» | ![]() | «L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes. Les arts graphiques. Les arts de la rue et des jardins»,... |
![]() | «Motivés, le chant des partisans», est une chanson en style reggae de zebda, 1er extrait de l’album «Motivés ! Chants de lutte» en... | ![]() | «dégénérées» (exemple: tableaux d'Otto Dix)en opposition à l'art officiel nazi, à l'initiative du ministre de la propagande nazie,... |
![]() | «actuelle» à la manière des frères Limbourg et fabriquer un calendrier complet avec les œuvres de la classe | ![]() | «des clics et des classes»). Autre thème abordé, celui des porte-documents numériques en vue de conserver les documents liés à l'option... |
![]() | ![]() | «arts vivants» est entendu au sens large : nous sollicitons des recherches sur l’histoire du théâtre, de la musique et de la danse,... |