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DOSSIER ETUDIANT CAS BOUYGUES Partie 1 - Le groupe Bouygues : une histoire et un fondateur Francis Bouygues ![]() Liste des annexes et ressources : Annexe 1 : Le spot publicitaire du Groupe Bouygues Annexe 2 : Le groupe Bouygues Annexe 3 : Francis Bouygues, bâtisseur de France Annexe 4 : Quelques évènements de l’histoire de Bouygues Ressource 1 : Les manifestations de la culture de l’entreprise Ressource 2 : L’entreprise, une coalition d’acteurs Ressource 3 : Le poids des cultures individuelles Annexe 1 : le spot publicitaire du Groupe Bouygues Le premier film publicitaire du groupe Bouygues a été lancé sur les écrans le dimanche 26 avril 2009. Il met en scène 41 collaborateurs issus de tous les métiers du Groupe et illustre le slogan : « Construire l’avenir, c’est notre plus belle aventure », dévoilé lors d’une campagne de presse à l’automne 2008. A visualiser sur le lien : http://www.bouygues.com/fr/le-groupe/construire-l-avenir-c-est-notre-plus-belle-aventure/le-film-pub-de-bouygues/la-campagne-de-publicite-television-et-cinema-du-groupe-bouygues/ Source : www.bouygues.com Annexe 2: Le groupe Bouygues ![]() Source : www.bouygues.com Annexe 3: Francis Bouygues, bâtisseur de France Après avoir emprunté 12.000 francs à son père, l’homme d’affaires aura, en trente-cinq ans de carrière, hissé son groupe au premier rang mondial du BTP. Un esprit novateur qui a bousculé bon nombre d’idées reçues et durablement marqué le secteur de son style. Le Parc des Princes, le musée d’Orsay, le Stade de France, la Grande Arche de la Défense ou encore le tunnel sous la Manche, autant de réalisations emblématiques marquées du sceau « Bouygues ». Mais derrière les édifices, un homme : Francis Bouygues. Un personnage controversé, dont la réussite a largement contribué à la renommée internationale du génie civil français. Issu d’une famille bourgeoise, Francis Bouygues naît le 5 décembre 1922 à Paris. Il suit les traces de son père et entre à l’Ecole centrale de Paris. Son diplôme en poche, l’ambitieux décide très vite de se mettre « à son compte ». Il a 29 ans quand il crée son entreprise de bâtiment « L’entreprise Francis Bouygues » grâce aux 12.000 francs empruntés à son père. 1 Il confiera plus tard : « J’ai choisi le BTP parce que le commandement des hommes y est particulièrement important ». Promoteur, FB2 démarre la construction de son empire sur le terreau de l’après-guerre. La France fait peau neuve et manque cruellement de toits. La demande de logements en France explose : les français d’Algérie sont rapatriés depuis 1962, la génération du baby-boom parvient à l’âge de s’installer et l’exode rural se poursuit. Dés la fin des années 50, le jeune Francis s’implante sur le marché du logement social et réalise plus de 20.000 appartements en région parisienne. L’entreprise connaît alors un fort besoin de main d’œuvre : dans les années 60, plus de 80% de la main d’œuvre est d’origine étrangère (Italie, Portugal, Espagne..). Mais plus que l’immobilier, ce sera surtout le développement des activités de génie civil qui sera au cœur du succès de Francis Bouygues. La tour Fiat3, le centre commercial Parly 2 et surtout le chantier de l’imposant Parc des Princes, en 1969, donneront à l’entreprise son impulsion hexagonale. Manager à poigne Puis viendront les années 1970 avec l’expansion à l’international. Le groupe entre en Bourse et livre son premier grand chantier à l’étranger : le stade olympique de Téhéran, obtenu face aux plus puissantes firmes américaines de travaux publics. Fervent partisan du capitalisme et de l’initiative privée, l’entrepreneur rompt définitivement avec les pratiques protectrices en vigueur dans le secteur et fait entrer le bâtiment français dans la concurrence mondiale. Nous sommes en 1978, et le groupe réalise près de 40 % de son chiffre d’affaires à l’extérieur des frontières. Des chantiers comme l’université de Riyad en Arabie Saoudite ou la mosquée Hassan II à Casablanca assoient le prestige international du groupe. Victoire des chiffres mais victoire, aussi, d’un véritable « style Bouygues ». Très tôt, l’entrepreneur importe les rigoureuses méthodes de l’industrie dans le secteur du bâtiment, développant les bureaux d’études et l’informatique. Imparable gestionnaire, Francis Bouygues est un manager à poigne, convaincu que « la richesse d’une entreprise réside dans l’adhésion des hommes qui la composent ». Et sa plus grande fierté restera sans doute la création, en 1963, de l’Ordre des Compagnons du Minorange. Sa volonté de fidélisation le poussera, également, à devenir le premier manager de la profession à mettre en place un 13e mois. « Sa Majesté Béton »Fort de ses succès, « Sa Majesté Béton », comme le surnomment les mauvaises langues, ne peut résister à l’appel de la diversification. En 1987, à la surprise générale, il rachète 25 % des parts de TF1, récemment privatisée. « Une affaire comme on en voit passer une par siècle », estimera-t-il. Il se tournera également vers le cinéma, via CIBY 2000 (production de longs métrages comme « Une époque formidable » de Gérard Jugnot ou « Talons aiguilles » de Pedro Almodovar). Bouygues se poste sur tous les fronts, une stratégie qui se révélera payante à l’heure de la crise du BTP. Mais l’ultime victoire du bâtisseur est sans conteste d’avoir maintenu l’empire au sein du clan familial. « Dès 1985, j’ai compris que ma succession devait se faire autour du nom de Bouygues, qui représente une tradition de pensée et de comportement », expliquera-t-il. En 1989, lorsque son fils Martin prend sa suite, la marque au logo orange pèse 56 milliards de dollars et est devenue un groupe international de 60 000 collaborateurs déployant dans 70 pays la couleur orange du logo Bouygues. Source : Auteur et Extraits de l’édition France Soir du vendredi 21 août 2009 Annexe 4 : Quelques évènements de l’histoire Bouygues Le magazine du groupe Le Minorange et ses articles font leur apparition en 1963. Premier journal interne du groupe, il répond à une double exigence : améliorer les connaissances des collaborateurs et les motiver en leur donnant une image valorisante des métiers et des hommes du bâtiment. Minorange est issu de la contraction des mots « minium »4 et « orange » qui désigne la peinture anti-rouille orangée des équipements de chantier. Il sera envoyé aux collaborateurs à domicile afin qu’ils puissent partager avec leurs familles leurs univers professionnel. La médaille décennale 10, 20, 30 ans d’ancienneté. L’entreprise rend hommage à ses fidèles collaborateurs. Ce souci se traduit dés les débuts par la remise d’une médaille décennale accompagnée d’un cadeau ou d’un voyage. « L’ordre des compagnons du Minorange est non seulement ce qui fait l’originalité de Bouygues, mais aussi sa plus grande force » disait FB. Au début des années 60, la main d’œuvre dans le bâtiment est très volatile. Certains ouvriers ne restent que quelques semaines sur les chantiers et l’entreprise Francis Bouygues enregistre un turn-over qui peut atteindre 200% ! Une ineptie pour son patron qui sait que sans esprit d’équipe, il n’y a pas d’ouvrage. Il décide alors, pour fidéliser ses meilleurs compagnons de créer une institution unique. Les Compagnons du Minorange naissent en 1963. « Je veux créer un groupe d’hommes fidèles, de qualité, à qui j’apporterai quelque chose en plus : la fierté de leur métier ». Cette institution est totalement gérée par ses membres qui sont tous des compagnons à l’exception du président (le PDG). La famille est d’ailleurs au cœur des valeurs des compagnons. Ils sont 42 compagnons à la création, 1 100 membres au 1er janvier 2010. Pour attirer les meilleurs compagnons, FB n’hésite pas à être précurseur en matière de ressources humaines : salaire mensualisé5, rémunération individualisée au mérite, assurance décès, attribution en 1966 d’un samedi « commerce » par mois, chômé et payé à une époque où l’on travaille 6 jours sur 7 afin de permettre aux compagnons de faire leurs courses. Comment devient-on compagnon ? Il faut faire preuve de réelles qualités professionnelles et morales (évaluées chaque année par la hiérarchie). Les candidats (coffreurs, ferrailleurs, maçons…) sont proposés par leurs hiérarchies et les promotions sont examinées chaque année par le conseil de l’Ordre (composé de compagnons dit de second degré c’est-à-dire avec une certaine ancienneté). Les compagnons méritants pourront alors bénéficier d’avantages en espèces, de voyages, de banquets et seront fiers d’arborer leurs tenues « bleu Bugatti » ornées des étoiles des compagnons. Intégration des nouveaux collaborateurs Les cadres nouvellement embauchés sont initiés à l'histoire et aux valeurs du Groupe au cours de journées d'accueil animées par les managers des cinq métiers du Groupe. Ces journées, donnent aux participants l'occasion d'un échange avec Martin Bouygues qui intervient lors de leur conclusion. Par ailleurs, chaque mois, une vingtaine de collaborateurs issus d’une des entreprises du Groupe sont invités à un déjeuner au cours duquel ils peuvent librement dialoguer avec Martin Bouygues sur tous les sujets qui leur tiennent à cœur. 237 collaborateurs ont participé à ces échanges en 2009. Source : Extraits du Minorange Ressource 1 : Les manifestations de la culture de l’entreprise On appelle « signes culturels » toutes les expressions concrètes de la culture qui servent à diffuser les valeurs de l’entreprise. Toute entreprise possède en effet des règles de jeu particulières : ce qui « se fait » et « ne se fait pas » dans la manière d’entrer en contact, de marquer les distances hiérarchiques, de recruter, de former, de contrôler etc. Ces signes culturels comprennent les symboles, les rites, les mythes et les héros.
Source : Economie d’entreprise, Jean-Max Plat, Edition Bertrand-Lacoste Ressource 2 : L’entreprise, une coalition d’acteurs ? (Les apports de James G. March et Richard M. Cyert) Ces deux auteurs expliquent le comportement de l’entreprise au travers de théories politiques, psychologiques et sociologiques. Pour Cyert et March, « l’organisation est conçue comme une coalition d’individus qui ont des objectifs différents ». L’organisation devra faire face en permanence à des conflits potentiels puisque ses propres objectifs sont traités par l’individu comme des contraintes à satisfaire. Ainsi, l’organisation n’est pas un bloc animé d’un seul mouvement, c’est une organisation complexe où les décisions prises sont le résultat de négociations entre les différents acteurs de l’organisation. Le fonctionnement de l’entreprise résultera de la conjugaison des stratégies individuelles des acteurs et des coalitions7 d’acteurs qui la composent. Ressource 3 : Le poids des cultures individuelles Contrairement à ce que pourraient laisser croire certains ouvrages sur la culture d’entreprise, les salariés n’abandonnent pas leur « être social » quand ils franchissent la porte d’entrée de l’organisation. L’individu emporte son histoire et son habitus (c’est-à-dire ses habitudes, ses goûts, ses représentations acquises dès le plus jeune âge). Lorsqu’un individu devient membre d’une organisation, son habitus va le guider dans ses actions. Alors que certains n’ont qu’à laisser s’exprimer leur habitus pour adopter les conduites adaptées (par exemple les enfants de grands patrons, les héritiers de la noblesse d’entreprise), d’autres vont devoir assimiler cette culture d’entreprise différente. De plus, l’individu sera plus ou moins bien armé pour participer aux luttes de pouvoir au sein de l’entreprise. Son pouvoir au sein de l’organisation dépendra :
Source : Strategor, édition 1993 1 L’équivalent de 1830 € à l’heure actuelle 2 Chez Bouygues, les hauts dirigeants sont nommés par leurs initiales. 3 Premier building de la Défense. 4 minium : Utilisé entre autre comme pigment dans la peinture murale ou comme protection contre la corrosion des métaux 5 Contre un salaire horaire auparavant. 6 Friday Wear : tenue décontractée le vendredi 7 coalition : alliance d’ordre politique |
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