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L’aube du XX° siècle est marquée par une contestation de l’académisme. La danse moderne exploite davantage la relation entre le corps et l’univers terrestre qui l’entoure, la technicité et l’esthétique ne sont plus centraux. Elle s’appuie sur le rapport unique que l’individu entretient avec son corps et privilégie le réalisme de la vie, ce qui la rend singulière. Ces relations sont chorégraphiées pour exprimer des sentiments profonds. Les spectateurs et la compréhension qu’ils ont de ces sentiments deviennent l’objet de la chorégraphie. D’un point de vue technique, la danse moderne est dite danse « dans de sol », et utilise des techniques de pieds et bras parallèles. La danse contemporaine fait suite à la danse moderne avec les courants postmodernistes qui placent au centre l’interprétation Elle va se développer là où l’emprise de la danse classique est la moins forte. Deux écoles
L’école américaine
l’improvisation chorégraphique pour s’opposer aux styles rigides de l’époque. Elle revient à un culte du corps où la beauté a toute sa place, elle ose s’exhibe presque nue sous quelques voiles. Sur la musique de Tannhäuser ou celle de Chopin ou Gluck elle danse nus pieds et quelquefois à l’extérieur. Elle privilégie la spontanéité, le naturel, la musicalité intérieure ce qui servit de base à la danse moderne.
Figure importante de la danse moderne, elle base sa technique sur la respiration, les contractions et les relâchements autour du bassin, centre de toutes les pulsions. Elle milite pour que le spectateur perçoive une autre intention que la perfection technique. Elle veut un corps libéré spontanée avec des mouvements élémentaires. Son travail et influencé par la psychanalyse. Le schéma narratif de ses pièces est souvent classique, elle revisite également les mythes antiques « Night journey »et l’identité américaine, Strike en 1927.
Merce Cunningham est considéré comme le chorégraphe qui a réalisé la transition conceptuelle entre la danse moderne et la danse contemporaine. L’idée d’expression, au sens d’aller chercher au fond de soi pour exprimer ce qui y est enfoui, apparaît dans le monde artistique. M Cunningham quitte M Graham et fonde avec le compositeur John Cage (1945) sa compagnie. Il fait parti du courant artistique « l’art moderne » Il est entouré d’artistes plasticiens comme : Robert Rauschenberg, Jaspers John, et de musiciens comme Earle Brown et Morton Feldman. Il utilise le hasard comme procédé de composition, et fait d’une chorégraphie un lieu de rencontre entre musique et arts plastiques. Il n’y a pas de sens caché dans sa danse, il donne à voir le mouvement, l’espace, le temps. Ce serait une danse de l’intelligence en opposition à une danse de l’émotion qu’incarne la danse moderne. Le spectateur y trouve sa propre signification. Le traitement du temps et de l’espace sont spécifiques chez M Cunningham : la musicalité est interne au mouvement et l’espace n’est pas celui de la perspective mais le danseur est son propre centre. Il veut rompre l’alliance du mouvement et du son. La technique du mouvement notamment des jambes est proche du classique mais avec une énergie différente. Les mouvements sont souples, spontanés dans toutes les directions, ce qui demande une grande disponibilité. Il a crée un logiciel d’écriture avec lequel il compose « Summerspace » 1958, « Un jour ou deux », « Interscape » 2000, « Biped » 1999 (avec le logiciel liveform). Précurseur dans l’utilisation du multimédia.
La post moderne danse. Bon nombre de danseurs ayant travaillé avec M Cunningham se retrouvent dans un mouvement d’improvisation. Steve Paxton crée le contact improvisation, Andy Degroat s’intéresse aux danses tournantes (sa compagnie Red notes) et chorégraphie en 1976 un opéra fleuve de P Glass : Einstein on the Beach. Il re-chorégraphie : Gisèle, la Bayadère, le lac des cygnes. Trisha Brown explore l’accumulation des mouvements, elle joue avec le poids et la gravité. Elle explore la danse à l’extérieur (toits façades)
L’école allemande
Elève de Dalcroze puis de Rudolph Von Laban, elle ouvre son école de «danse libre». Elle est la fondatrice du courant allemand de la danse moderne. Elle inscrit son art dans un expressionnisme violent. « La danse de la sorcière»1914.
Elève de Laban et professeur de Pina Bausch, il fonde les « Ballets Jooss ». Avec «La table verte » en 1932, il donne au ballet une dimension politique. Il est primé avec cette chorégraphie, au premier concours chorégraphique à Paris en 1932. Il fonde après la guerre une école de danse théâtre : la Folkwangschule que dirige aujourd’hui Pina Bausch.
Danseuse de renom, elle assiste Jooss dans ses chorégraphies. Elle introduit le concept de danse théâtre en 1975. Elle travaille à partir du corps de chacun de ses danseurs et non par rapport à des pas définis ou des formes à reproduire. Elle développe souvent une vision pessimiste dans des gestes répétés ou par accumulation des danseurs sur la scène. La fluidité du haut du corps, souplesse du buste, des « rondes à la P Bausch » des petits gestes repris se retrouvent souvent dans ses chorégraphies. « Seulement toi » 1996, « Le laveur de vitres » 1997, « Terre verte » 2000, « Pour les enfants d’hier et de d’aujourd’hui et de demain » 2002 Elle a dansé pour P Almodovar (Café Muller) et pour Fellini (E la nave va).
Il innove avec des costumes qui déforment le corps humain (Imago 1963) et travaille beaucoup sur les accessoires. Il aura comme élève P Decouflé au centre national de danse contemporaine d’Angers. Ses ballets sont marqués par une abstraction théâtrale, le désir du sculpteur, du cinéaste, artiste multimédia.
Figure importante dans la nouvelle danse contemporaine, C Carlson fut danseuse d’A Nikolais puis chorégraphe étoile à l’Opéra de Paris. Depuis 2004, elle dirige le centre chorégraphique de Roubaix. L’intérêt pour l’improvisation en solo l’amène à travailler avec des musiciens de jazz : M Portal, John Surman, René Aubry (son compagnon). La musique contemporaine est également présente avec P Henry, P Glass et elle a collaboré avec des plasticiens comme Olivier Debré. « Blue Lady » 1983, « Maa » 1992, « Signes »1997
La nouvelle danse française Ce courant apparaît vers les années 1970, avec Dominique Bagouet, Danièle Larrieu, Maguy Marin, JC Gallotta. Ce mouvement prendra de l’ampleur à partir de 1981 car il est soutenu par le ministère de la Culture qui va crée les Centres chorégraphiques nationaux et le concours de danse de Bagnolet. Ce concours va consacrer beaucoup de chorégraphes : P Decouflé, Angelin Preljocaj, C Brumachon
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