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Après les attentats du 13 novembre, quelques pages glanées sur Internet pour anticiper le retour en classe. Ce qu’on peut lire sur le site du Café pédagogique : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/11/14112015Accueil.aspx Ce qu’a dit le MEN : Interdictions de sorties Le ministère clarifie aussi les interdictions de sorties. " Les voyages scolaires sont annulés sur tout le territoire métropolitain, du lundi 16 novembre 2015 au dimanche 22 novembre 2015... Les sorties scolaires occasionnelles (cinéma, musée…) sont annulées sur la même période. Les sorties scolaires régulières (cantine, gymnase…) sont maintenues en dehors de celles qui nécessitent un déplacement en transport en commun public". Minute de silence Une minute de silence est décrétée. Le ministère n'en fixe pas la date mais le gouvernement a décidé d'une minute nationale lundi 16 à midi. " La ministre laisse le soin aux équipes pédagogiques d’adapter ce moment de recueillement à l’âge des élèves". Les drapeaux seront en berne jusqu'au 17 novembre inclus. Les conseils d’Agnès Florin : pour le primaire Primaire : Agnès Florin : Que faire lundi matin ? Que faire dans sa classe lundi matin après les fusillades parisiennes ? Professeure de psychologie, spécialiste de l'école maternelle, Agnès Florin invite à laisser s'exprimer les enfants et à donner toute sa place au sens du collectif. Lundi matin, les enseignants vont se retrouver à l'école face aux enfants. Quels conseils leur donner ? Beaucoup d'enfants ont entendu parler des attentats. Ils ont vu à la télévision des scènes difficiles. Ils ont perçu l'inquiétude de leurs parents. D'autres ont été plus directement concernés par leurs proches. Certains se sont même retrouvés en situation de témoins. Pour les enfants sans lien particulier avec les événements, il est important de leur donner la possibilité d'exprimer ce qu'ils ont appris ou vu à la télévision. Attention : il ne s'agit pas de les forcer à s'exprimer mais de leur donner la possibilité de le faire s'ils en ressentent le besoin. Evitons de parler à leur place, de leur donner des explications ou des descriptions. Mais permettons-leur de parler et échangeons avec eux. Cet échange peut passer par la parole. Mais il peut aussi, pour les enfants moins enclins à verbaliser, passer par d'autres moyens. Par exemple, par le dessin libre, ou par la manipulation de terre. Mais attention à ne pas forcer les enfants à s'exprimer s'ils n'en ressentent pas le besoin. Après cette expression, le rôle du maitre c'est aussi de rassurer. Il faut parler de solidarité, de faire attention à soi et aux autres. Il y a aussi des enfants qui ont vu ou entendu directement des choses parce qu'ils vivent dans les quartiers où les attentats ont eu lieu, ou qui ont été concernés par leurs proches. Quel rôle peut avoir l'école ? Pour eux il est important de s'exprimer. Mais cela ne relève pas que du scolaire. Il va falloir une aide psychologique en lien avec les enseignants, pour dépasser la peur et l'effroi que les enfants ressentent. C'est indispensable que ces enfants trouvent le moyen de s'exprimer en compagnie d'adultes qui connaissent leur situation individuelle. Et là toutes les formes d'expression sont ouvertes. Ca peut être impossible pour un enfant de parler s'il a vu un cadavre par exemple. Il faut donc mobiliser d'autres formes d'expression. Pour tous les enfants l'école reste un appui dans cette situation ? Au delà de ce que les enseignants feront et diront, il faut bien garder en tête que l'école en soi soigne. Il faut retourner à l'école et que la vie normale reprenne. Que l'école reprenne le cours normal de son fonctionnement est important pour la sécurité psychologique des enfants. Après la phase d'expression, l'école doit reprendre son rôle éducatif. Par exemple, après le dessin libre, on pourra passer à un dessin avec des contraintes pour passer à un désir plus contrôlé de création. Les enseignants aussi sont eux aussi touchés émotionnellement par les événements. Quels conseils pouvez-vous donner ? Lundi va être le moment de réactiver le collectif. Les enseignants vont parler entre eux. Il est très important que personne ne se sente seul. Mais au-delà, c'est le moment d'accueillir les parents à l'école. Pour les enfants, c'est important de sentir la communication et l'attention envers eux de leurs parents et de leur enseignant. Lundi c'est vraiment le jour de l'école bienveillante. Propos recueillis par François Jarraud Un site spécialisé à suivre pour être aidé : l'APPEA : http://appea.org/ressource/2015/11/attentats-paris-informations-urgence-medias/ Les conseils de Serge Tisseron : pour le collège et le lycée Serge Tisseron : Que faire lundi au collège ou au lycée ? Que faire lundi quand on est professeur en collège ou au lycée ? Psychologue, psychanalyste et psychiatre de métier, Serge Tisseron est bien connu des enseignants, notamment pour ses travaux sur les écrans et les jeunes. Il présente les points sur lesquels les enseignants doivent mettre l'accent suite aux fusillades. Lundi matin les enseignants seront en classe avec leurs élèves. Quel conseil leur donnez-vous ? L'apprentissage de la démocratie est la seule réponse au terrorisme. Pas le bourrage de crâne. Il faut donc parler des événements avec les élèves. D'abord pour leur demander comment ils ont compris ce qui s'est passé. Il ne s'agit pas pour l'enseignant de prendre parti mais de laisser les jeunes dire ce qu'ils ont ressenti et compris. Dans beaucoup de familles on n'échange pas avec les enfants ou on ne donne qu'un seul point de vue. Il est très important que les jeunes soient confrontés à la diversité des points de vue. A partir de 9 à 12 ans, les enfants ont la capacité de se mettre émotionnellement à la place des autres. Ils sont capables d'écouter vraiment les autres. Ils peuvent développer de l'empathie pour les autres. Là où l'enseignant peut intervenir c'est pour mettre l'accent sur la solidarité. Il peut parler des secours, de l'entraide, de la mobilisation de tout le monde. Ce que peut faire aussi l'enseignant c'est donner des repères. Pratiquement tous les collégiens regardent des vidéos sur Internet. Ces vidéos donnent un point de vue partiel. Elles encouragent un point de vue unilatéral. Les chaines de télévision ont souvent diffusé elles aussi des extraits non repérés. Il est important que les jeunes sachent que c'était à tel endroit, à tel moment. Dans la contextualisation le professeur peut parler des guerres que la France mène dans plusieurs pays. Après les attentats de janvier, le ministère a décrété une minute de silence qui a posé pas mal de problèmes. Faut-il le refaire ? Les événements sont très différents de ceux de janvier. Ils ne sont pas du tout ciblés. Les victimes ont été prises totalement au hasard. Par conséquent tous les enfants peuvent se reconnaitre dans les victimes. Mais avant la minute de silence, il est indispensable qu'un débat ait eu lieu en classe. L'école française ne développe pas assez les compétences sociales et particulièrement l'empathie. On n'y pense que lors des drames. Comment l'encourager en temps ordinaire ? J'ai développé le Jeu des trois figures qui a été testé de la maternelle au collège. En effet il ne faut pas attendre un drame pour inviter les enfants à développer leur capacité à changer émotionnellement de point de vue. Développer ces compétences devient urgent. Ce jeu y aide. Il s'appuie sur la découverte d'une fenêtre critique qui existe pour l'empathie vers 9 -12 ans. Les quartiers où ont eu lieu les attentats sont très peuplés. Des milliers d'enfants ont été touchés plus que les autres. Ils ont vu ou entendu des choses. Ils ont senti l'inquiétude des adultes. Que faire pour eux ? Là le conseil s'adresse plutôt aux parents. Ces attentats mobilisent des souvenirs et des pensées terribles. Je pense à ce qu'ont pu vivre les grands-parents par exemple. Ce qui me semble important c'est que, avant de parler aux enfants, les parents parlent entre eux. Prendre l'enfant directement comme interlocuteur c'est prendre le risque de leur donner beaucoup d'angoisse. Il faut que les parents "détoxiquent" ce qu'ils éprouvent avec un autre adulte d'abord. Après ils pourront parler avec leur enfant de façon moins impliquée. Il ne faudrait pas que l'émotion des parents embouteille totalement le mental de l'enfant. Propos recueillis par François Jarraud Le jeu de Serge Tisseron : http://www.sergetisseron.com/le-jeu-des-trois-figures/ Par fjarraud , le samedi 14 novembre 2015. Sur le site du SNUIPP : http://www.snuipp.fr/Attentats-comment-en-parler-en Attentats : comment en parler en classe ? 14 novembre 2015 Dès lundi, dans les classes, les questions émergeront. Comment traiter l’émotion, comment rassurer ? Comment gérer avec les enfants, nos élèves, ces événements dramatiques ? Dans l’urgence, quelques premières pistes. ![]() ![]() ![]() Il faut d’autre part contacter l’IEN au plus vite pour qu’un psychologue puisse éventuellement venir aider l’équipe enseignante dès lundi. Lire aussi et télécharger ![]()
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