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Victor Hugo et son siècle Introduction Victor Hugo est un poète romantique, le romantisme associe l’art et l’Histoire et pose la question du sens de celle-ci. La génération de Victor Hugo arrive après de grands bouleversements politiques, tels que la Révolution française et nous pouvons noter des variations dans les sympathies politiques de cet homme de lettres, qui sera néanmoins toujours fidèle aux principes de liberté et d’humanisme. J’étudierais, dans un premier temps, les débuts politiques de Hugo du côté des royalistes, puis son rôle d’opposant au second Empire, avant de me concentrer sur la place qu’il occupa au sein de la troisième république. I Hugo, le royaliste Victor Hugo naît en 1802 à Besançon dans une famille aux opinions politiques discordantes puisque son père est un général napoléonien et sa mère une royaliste ; cette ambivalence expliquera en partie ses hésitations politiques. Hugo entame une carrière littéraire du côté des ultras puisqu’il publie en 1822 Odes, un recueil de poèmes à la gloire de Louis XVIII. Toutefois Hugo n’est pas ultra-conservateur, comme en témoigne son combat contre la peine de mort, qu’il condamne en 1826 dans Le Dernier Jour d’un condamné. Pour lui, la peine de mort est un châtiment barbare et inefficace, les vrais coupables n’étant pas les hommes eux-mêmes mais la misère et l’ignorance, qui conduisent au crime. Hugo s’éloignera définitivement des ultras à l’occasion des débats sur le romantisme. En 1829 son drame Un Duel sous Richelieu est interdit car ses contemporains ont vu un rapprochement peu flatteur entre le Louis XIII de la pièce et Charles X, alors au pouvoir. En 1830 la bataille d’Hernani* fait de Hugo le chef de file du romantisme, c’est-à-dire le libéralisme en politique, les romantiques combattant pour la liberté de l’art et le progrès, contre les classiques, liés aux ultras. En juillet 1830 Hugo est à nouveau censuré et déçu par Charles X ; il va saluer l’avènement de la monarchie de juillet, délaissant le légitimisme pour l’orléanisme, qui lui apparaît comme le libéralisme en action. Victor Hugo est alors un auteur de théâtre apprécié et Ruy Blas, publié en 1838, est un succès populaire qui lui permet d’entrer dans les rangs de la bourgeoisie ainsi que de se rapprocher du duc d’Orléans. En 1844 Hugo est un familier du roi aux Tuileries et il sera même nommé pair de France l’année suivante ! Nous voyons donc qu’il apparaît comme étant très attaché à la monarchie malgré ses idées humanistes gauchisantes sur la peine de mort. Quand Louis-Philippe abdique en 1848 il tente d’appuyer la régence de la duchesse d’Orléans mais la République est finalement proclamée. II Victor Hugo sous la République et le Second Empire Les débuts de la République Victor Hugo remporte alors des élections à la Constituante sans s’être porté candidat, il s’adapte finalement au régime politique qui lui semble le mieux défendre les libertés individuelles (en faisant son deuil de la monarchie pour embrasser la République) et devient député de Paris. Dans l’élection du Président de la République, Hugo va soutenir les conservateurs, Lamartine puis Louis Napoléon Bonaparte (ses deux fils avaient fondé une revue de mêmes sympathies politiques, l’Evènement). En 1849 il est élu à l’Assemblée législative et va alors se rapprocher de la gauche :
L’opposant au second empire En 1851 a lieu le coup d’Etat de Napoléon III, Victor Hugo condamne immédiatement ce geste, qui signe la mort du libéralisme, par un discours virulent qui le contraint à l’exil sur l’île de Jersey, puis de Guernesey. Si cet exil est au départ forcé, Hugo choisira de conserver cet état quand Napoléon voudra le rappeler en France (Hugo est un intellectuel célèbre et mondialement reconnu , il est intéressant pour les politiques), ne se laissant jamais fléchir dans son combat pour la liberté. En exil, Hugo rédige Les Châtiments, dans lesquels il condamne Napoléon le Petit et appelle le peuple français à la révolte et au retour de la liberté. En effet, si le poète condamne la violence lorsque celle-ci est dirigée contre la démocratie, il la juge légitime face à un régime autoritaire. Sa condamnation absolue du second Empire fera de Hugo l’incarnation vivante des libertés et de la République. III A son retour en France, Hugo s’est radicalisé Victor Hugo rentre en France en 1870, après la chute du second empire, c’est un retour triomphal pour le poète qui incarne pour le peuple français la résistance républicaine. Hugo a toujours voulu réformer la société et dénoncé les inégalités sociales ; durant l’exil, les opinions sociales du poètes se sont affermies et sont plus humanistes que jamais:
Hugo prône le pacifisme :
De plus, Hugo se définit à son retour d’exil comme un républicain, en raison de ses combats contre la misère, la peine de mort et pour une éducation libre et obligatoire. Conclusion Victor Hugo est un brillant homme de lettres qui a su mettre son art au service des causes politiques qu’il défendait. C’est un personnage capable de faire évoluer ses opinions politiques puisque, bien que monarchiste à ses débuts, il est , à sa mort, l’incarnation, de la République opportuniste. En effet, lorsqu’il meurt en 1885 son enterrement est exploité à des fins politiques puisque, alors qu’il voulait des funérailles « de pauvre », son cercueil va faire le tour de Paris au cours d’un immense défilé, transformant l’enterrement en gigantesque manifestation à la gloire de la IIIe République. *La bataille d'Hernani est le nom donné à la polémique et aux chahuts qui entourèrent les représentations du drame romantique Hernani. Ce conflit tournait autour de la politique autant que de l’esthétique et est resté célèbre pour avoir été le terrain d'affrontement entre les « classiques », partisans d'une hiérarchisation stricte des genres théâtraux, et la nouvelle génération des « romantiques » aspirant à une révolution de l'art dramatique et regroupée autour de Victor Hugo |
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