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L![]() un patrimoine. Deux chiffres montrent l’importance de la métallurgie dans l’histoire du département de la Haute-Marne :
D’autre part, le département est le berceau incontestable de la fonte d’art avec les usines du Val d’Osne et de Sommevoire. Pourquoi cette importance ? La métallurgie ancienne reposait sur la présence, sur un territoire peu étendu, de trois ressources essentielles.
Un quatrième atout a été constitué par la proximité de marchés importants. Les fers à destination du marché parisien étaient embarqués à Saint-Dizier dans les ports sur la Marne puis sur ceux du canal de la Marne à la Saône après 1865. Dans une moindre mesure des fers et des fontes étaient expédiés sur le marché bourguignon et lyonnais où ils étaient embarqués à Gray. Les cycles du fer. Les premières traces d’activité métallurgique dans l’actuel département de la Haute-Marne remontent à la Préhistoire, à l’âge des métaux. En de nombreux endroits des objets métalliques ont été retrouvés et des traces de bas fourneaux et de scories sont présentes sur de nombreux sites. La première période de la mise en place d’une métallurgie organisée et pérenne date du XIIe siècle grâce à l’intervention des ordres religieux. Dès 1157, les Cisterciens de Clairvaux établissent une « fabrique à produire du fer » à Wassy. Les Bénédictins de Montier-en-Der ont détenu une forge à Dommartin-le-Franc jusqu’en 1264. A cette époque les forges utilisaient le procédé dit « direct » qui consistait à obtenir du fer en une seule opération. Cette métallurgie religieuse ne survivra pas aux contestations des droits des religieux sur la propriété des eaux, des forêts et des mines de fer, à la concurrence des seigneurs laïcs et surtout aux destructions occasionnées par la guerre de cent ans. A partir du milieu du XVe siècle et jusqu’au premier tiers du XVIe, on assiste à une vague de construction d’un nouveau type d’installation, les hauts fourneaux. La localisation près des cours d’eau pour bénéficier de la force hydraulique devient essentielle pour ce procédé dit « indirect ». Le minerai est d’abord réduit dans un haut fourneau pour donner de la fonte. Celle-ci est ensuite transformée en fer par affinage : on réchauffe la fonte pour la débarrasser d’une grande partie du carbone qu’elle contient pour obtenir du fer. Les sites des vallées de la Blaise ainsi que ceux de la Marne et de ses affluents deviennent particulièrement intéressants. La troisième vague d’expansion se situe au XVIIIe siècle jusque vers 1820, où l’on compte une cinquantaine de hauts fourneaux dans le département. Les besoins grandissants en tôles et fil de fer stimulent l’industrie métallurgique qui continue à produire poêles, réchauds, marmites, chaudrons et plaques de cheminée. ![]() C'est cependant à partir du deuxième quart du XIXe siècle que la métallurgie haut-marnaise va connaître ses plus grands bouleversements.
De nos jours les sites encore utilisés sont devenus rares mais l’empreinte de la métallurgie reste encore très visible dans le paysage : friches industrielles, logements ouvriers et patronaux, aménagements hydrauliques, crassiers sont encore très nombreux dans beaucoup de villes et de villages hauts-marnais. Lexique. Patouillet : installation pour laver le minerai en le débarrassant de la terre avec laquelle il est mélangé. Bocard : installation concassant le minerai de fer. Elle peut être actionnée par l’eau, des chevaux ou une machine à vapeur. Ces deux installations produisaient des boues ferrugineuses, les morées. Minière : mine de fer Mineron : mineur de fer Puddlage : procédé anglais consistant à malaxer la fonte réchauffée pour lui enlever une grande partie de son carbone. Photo : usines du Val d’Osne et de Sommevoire Roue de Montreuil sur Blaise, un bief Une meule Patouillet et bocard Illustration d’un haut-fourneau Puddler Crassier Village ouvrier et maison de maître de forge |
![]() | ![]() | «Architectures : traces du temps, traces des gens», in bt2, 12/1994, n° 272, pp. 1-48 | |
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