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Une nouvelle grève est évoquée pour le 16 septembre à la SNCF. Elle pourrait être reconductible si la CGT-cheminots obtient le feu vert de sa confédération.Un galop d'essai. A écouter les syndicats de la SNCF et de la RATP, la grève d'aujourd'hui contre la réforme des retraites pourrait n'être qu'un avant-goût de mouvements plus durs. Il est vrai que les représentants des salariés se sentent confortés par la forte mobilisation qui s'annonce. Dans le métro comme sur les rails, le trafic devrait ainsi être très perturbé (voir cidessus). « Il y aura plus de 50 % de grévistes parmi les conducteurs de métro, et plus de 30 % dans les bus », calcule un membre de la CGT-RATP. Le taux global de grévistes sera observé avec attention, alors que celui du mouvement du 24 juin - 40 % environ à la SNCF, un pic pour une journée interprofessionnelle depuis 2003 -avait déjà montré une montée en puissance. Sans attendre le bilan de la journée d'aujourd'hui, la suite se prépare déjà dans les deux entreprises publiques. A la SNCF, les syndicats ont déposé des demandes de concertation immédiate (DCI) - le préalable avant tout préavis de grève -dans l'ensemble des régions. La mesure répond à des considérations très prosaïques : du fait de la loi sur le service minimum, il fallait anticiper pour pouvoir lancer, le cas échéant, un mouvement très rapidement si la coordination interfédérale le décide demain. En l'état, les cheminots de la SNCF pourront, s'ils le veulent, repartir en grève à partir du 16 septembre. Mais les syndicats espèrent surtout faire monter la pression d'un cran supplémentaire à cette occasion. « Nous considérons qu'on ne pourra pas obtenir un résultat tangible sans une grève reconductible », avertit Jean-Daniel Bigarne, secrétaire général de l'Unsa SNCF, qui précise toutefois « qu'il privilégiera l'unité syndicale ». « Accélérer les choses » C'est justement cette fameuse « unité syndicale » qui complique les choses. Les autres syndicats représentatifs (CGT, SUD-rail, et CFDT-FGAAC) sont eux aussi partisans d'un mouvement de longue durée. « S'il faut amplifier le mouvement, nous sommes prêts », annonce Arnaud Morvan, secrétaire général de la CFDT-FGAAC. Mais comme l'expliquait hier au « Parisien » Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-cheminots, il « faudra au préalable que d'autres secteurs professionnels viennent avec nous dans la bagarre ». En clair, la CGT comme la CFDT attendent de voir quelle sera la position de leur confédération au plan national avant de lancer les cheminots dans la bataille. Or celles-ci jugent encore trop prématurées des actions reconductibles (lire cidessus). De même, à l'Unsa, la confédération s'oppose profondément à ce type de mouvement. Toutefois, « le coup est parti, il sera dur de revenir en arrière après le dépôt de toutes ces DCI », avertit Bruno Duchemin (CFDT-FGAAC). A la RATP, les deux principaux syndicats - la CGT (36 % des voix) et l'Unsa (21 %) -évoquent eux aussi une grève reconductible dans le courant du mois. « Nous sommes en fin de processus, il faut accélérer les choses », avertit Thierry Babec (Unsa), qui estime que « cela répond à une attente de la base ». Les deux organisations doivent évoquer le sujet dans les prochains jours. La CGT-RATP pourrait prendre les devants : certains en son sein évoquent la possibilité d'un nouveau mouvement dès lundi prochain. RENAUD HONORE
Retour Sommaire ![]() Mardi 7 Septembre 2010 Événement Repères 2 millions C'est le nombre de manifestants qui ont défilé lors de la dernière journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le 24 juin, selon les syndicats. A la SNCF,deux trains sur cinq devraient circuler sur les réseaux TGV français et Transilien, un TER sur deux, un Corail sur quatre. A la RATP,trafic normal sur les lignes 11 et 14 ; un train sur trois pour les lignes 3, 3 bis, 5, 7 bis, 8, 9, 12 ; un train sur deux sur les lignes 2, 4, 7, 13 ; deux trains sur trois pour la 1 et la 6. Et après ? Les organisations syndicales doivent se retrouver demain après-midi au siège de la CGT pour faire le point sur la suite du mouvement. D'après nos informations, la centrale de Bernard Thibault pourrait proposer une nouvelle mobilisation le 18 ou 19 septembre, c'est-à-dire lors d'un week-end, afin d'élargir la mobilisation. Dans l'Education nationale, le ministère prévoit une forte mobilisation mais déclare ne fournir aucune prévision. Dans la capitale, la ville de Paris pourra appliquer le service minimum d'accueil (SMA) «dans une centaine d'écoles» sur les 417 où au moins 25 % de grévistes sont prévus. A la Poste, le préavis de grève devrait conduire à la fermeture de nombreux bureaux.
Retour Sommaire Actualité sociale ![]() Mardi 7 Septembre 2010 Economie - Entreprises Disparités et précarité gâchent les bons chiffres du chômage La ministre du travail, elle-même, Ursula von der Leyen, n'en revient pas : " Personne n'aurait cru, il y a un an, que l'emploi serait revenu à ce niveau. " De fait, l'Allemagne, qui a eu jusqu'à 5 millions de demandeurs d'emploi en 2005, n'en compte plus que 3,1 millions. Et comme l'automne est un des temps forts du recrutement, chacun s'attend à ce que le pays passe sous la barre des 3 millions cet automne. Avec un taux de chômage de 6,9 %, l'Allemagne est un des meilleurs élèves de l'Union européenne où le taux de chômage s'élève à 9,6 %. Il serait néanmoins abusif d'en déduire que l'Allemagne ne connaît plus de problème d'emploi : si la Bavière et le Bade-Wurtemberg sont en situation de quasi-plein-emploi avec un chômage d'à peine 4 %, ce taux dépasse 16 % dans certaines parties de l'ex-RDA. A Berlin, le chômage touche 13,6 % de la population active. " Mini-jobs " Autre phénomène : le nombre de " mini-jobs ", ces activités à temps souvent très réduit et trop peu rémunérées pour payer des cotisations sociales s'élève encore à 4,8 millions, soit 12 % de la population active. Néanmoins, ce chiffre diminue et le fait est que l'Allemagne est le seul grand pays développé où le chômage y est inférieur à ce qu'il était avant la faillite de Lehman Brothers il y a deux ans. Le phénomène est d'autant plus remarquable que la récession y a été plus forte que dans de nombreux pays : en 2009, le PIB a reculé de 4,9 %. Si la décroissance démographique a pu jouer un rôle dans ce phénomène, la principale raison en est l'utilisation massive et intelligente du travail à temps partiel. Plutôt que de licencier, les employeurs et les syndicats s'accordent pour favoriser le temps partiel en partie rémunéré par l'Etat. L'employeur paie le nombre d'heures effectuées et l'Etat compense pour que le salarié perçoive 60 % de son salaire net (67 % s'il a un enfant). En moyenne en 2009, un salarié allemand a travaillé 1 309 heures, soit 43,5 heures de moins qu'en 2008. Le nombre de travailleurs à temps partiel a bondi pour atteindre un pic de 1,5 million de personnes en mai 2009 contre à peine 100 000 quelques mois plus tôt. Ce n'est pas un record : en 1991, après la réunification, le nombre de temps partiels conjoncturels avait bondi à 2,16 millions. On ne compte plus actuellement que 800 000 salariés dans ce dispositif. Et pour la première fois en août, le nombre d'emplois créés à temps plein dépasse le nombre d'emplois à temps partiel. Mais même si la machine à exporter tourne à plein régime, les secteurs qui recrutent le plus sont les secteurs de la santé et des services sociaux. Les industries et le commerce n'ont pas encore retrouvé le niveau d'emploi d'avant la crise. F. Le.
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