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ToléranceOr, l'ère musulmane fut plutôt heureuse pour les habitants de la Septimanie qui cohabitaient bien, quelles que soient leurs origines, culture et religion. Selon les chroniqueurs arabes Ibn al-Athir et Al Makhari, des colons musulmans s'installèrent en Septimanie et leur nombre fut en constante augmentation. Leur point d'ancrage le plus fort était Narbonne. Comme en Espagne, les conquérants firent preuve de tolérance en permettant aux gens du Livre, Juifs et Chrétiens, de pratiquer leur religion contre le paiement d'un impôt spécifique, la gyzia. L'Eglise de Narbonne bénéficia du régime de protectorat et la cathédrale fut vraisemblablement partagée entre Chrétiens et Musulmans. Des accords politiques furent passés entre Musulmans et seigneurs Goths, afin de renforcer la position des Musulmans en Septimanie, dans un contexte de luttes pour le pouvoir entre Berbères et Arabes d'une part, Arabes syriens et Arabes yéménites, d'autre part. En outre, ces traités visaient à s'entendre pour faire face aux guerriers francs. Ainsi, la Chronique de Moissac, rédigée au XVe s., mentionne-t-elle un accord passé entre le wali ou gouverneur de Narbonne et le patrice Moronte, représentant de l'autorité wisigothe, sans doute en Septimanie orientale, en vue d'interdire aux Francs de Charles Martel de prendre la région située à l'Est du Rhône, l'actuelle Provence. Union sacréeCependant, l'alliance entre Musulmans et Aquitains ayant été rompue, les premiers multiplièrent les raids depuis leur base de Narbonne vers l'Aquitaine et la vallée de la Loire. En 732, Charles Martel écrasa les Sarrasins près de Poitiers. Il prit ensuite la tête des troupes franques devant les murs d'Avignon et massacra toute la garnison musulmane, avec ceux des habitants qui avaient rejoint le camp des Mahométans. En effet, Chrétiens et Musulmans s'étaient unis, sans distinction de religion, contre « ces barbares venus du Nord ». Après la prise d'Avignon, les Francs assiégèrent Nîmes, Agde et Béziers. Là encore, Musulmans, Wisigoths et descendants des Gallo-Romains se coalisèrent contre l'envahisseur. Bloqués devant Narbonne en 738, les Francs s'en retournèrent, mettant le feu aux villes traversées au retour : Agde, Béziers, Maguelone et Nîmes, considérées comme des points d'appui offerts aux Arabes, virent ainsi leurs fortifications détruites et leurs habitants massacrés. Animés par leur désir d'expansion territoriale, les Francs n'allaient perdre de vue ni la Septimanie musulmane, ni l'Aquitaine. Le duc d'Aquitaine Gaifier convoitait aussi la Septimanie et attaqua Narbonne en vain. C'est alors que le fils de Charles Martel, Pépin le Bref, décida d'intervenir. Entrée dans le royaume franc. En 752, le nouveau roi franc chassa les Sarrasins de Septimanie. Pépin négocia avec les « Goths» la « libération» de Narbonne en 759 et accorda de grands privilèges économiques à son Eglise. La restauration du catholicisme, de ses églises, de son clergé face à l'Islam, constitua entre les Septimaniens et le roi des Francs un terrain d'entente solide. Après l'échec de l'expédition menée par Charlemagne vers Barcelone et Saragosse et le désastre de Roncevaux, de nombreux Hispani arrivèrent en Septimanie. Parmi eux, des moines, sûrs de recevoir la protection royale et animés par le puissant mouvement de réforme monastique inspiré par Benoît d'Aniane, fils du fidèle comte de Maguelone. Pour favoriser cette immigration, Charlemagne développa le système d'aprision selon lequel toute personne occupant et travaillant des terres incultes pendant trente ans en devenait propriétaire. Devenue franque, menacée par des raids musulmans, la Septimanie fut intégrée par Charlemagne en 781 dans le royaume aquitain qu'il avait créé pour son fils Louis. Mais leur désir de « libérer» l' Hispania des Musulmans provoqua, en 793, une offensive de l'émir de Cordoue Al-Hakam 1er jusqu'à l'enceinte de Narbonne dont il brûla les faubourgs. En 801, Louis le Pieux entra à Barcelone et rétablit la marche hispanique. La Septimanie resta dans le royaume aquitain au IX- s., séparée de la Provence aux traités de Verdun (843) et de Meersen (870), le Rhône constituant une frontière. Dès 865, la Septimanie, partagée en deux provinces, s'organisa autour de ses deux capitales, Narbonne et Barcelone. Au X- s., dans l'Europe des empereurs saxons, la frontière occidentale de l'Empire empiéta sur la rive droite du Rhône et forma quelques enclaves en Septimanie autour d'Agde, Béziers, Carcassonne et en Roussillon. |
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