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La situation économiqueMenée par l'intendant Nicolas Lamoignon de Basville, l'administration du Languedoc fut redoutable d'efficacité. L'aspect positif fut la construction de routes qui débloquèrent les zones isolées. Ainsi, les marchandises circulaient elles plus aisément, la région bénéficiant véritablement de sa position de carrefour . Avec les canaux et les ports, ces voies terrestres permirent à l'économie de devenir une économie de marché. Non seulement les besoins de la population étaient satisfaits, mais le Languedoc exportait ses productions. La viticulture, en particulier, se développa. Le vignoble fut étendu malgré les limitations imposées par le pouvoir. On perfectionna les techniques viticoles: nouveaux cépages d'origine espagnole, plantation au cordeau et espacée pour permettre le passage des mules et le labour par rangée, amélioration de la vinification... Grâce à ces progrès, la production de vin augmenta et on exporta, souvent de très bons crus, vers la Méditerranée et les pays du Nord. Le port de Sète commerçait vers l'Atlantique et la mer Baltique. En même temps, la consommation régionale de vin et d'alcool grandit. L'industrie connut aussi une période d'expansion. La Révolution industrielle allait s'appuyer sur deux matières premières: le charbon et le coton. Le charbon répondait aux besoins en combustible. Les cheminées des distilleries s'élevèrent dans le paysage, répandant leur fumée nauséabonde. L'exploitation atteignit le stade industriel à Alès, Carmaux et Graissessac. On construisit aussi des verreries. Par ailleurs, les Cévennes étaient le pays de la soie et de la laine, tissée également dans le Gévaudan. Les exportations étaient destinées à l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, l'Espagne. Une puissante industrie lainière travaillait pour les marchés exotiques, Levant, Chine et Amériques. Pour la draperie, on passait souvent de l'artisanat à la manufacture. À Lodève par exemple, on fabriquait livrée et uniforme. On trouvait des manufactures à Villeneuvette, près de Clermont-L'Hérault, dans le Carcassonnais, le pays de Limoux... Dans les manufactures de coton, on fabriquait les indiennes, cotonnades imprimées de motifs floraux et animaliers d'origine indienne. Cette industrie nouvelle, appelée indiennage, prit son essor au milieu du siècle. On comptait alors douze fabriques de mouchoirs et toiles imprimées à Montpellier (Boutonnet, La Valette, La Mosson, Fontfroide). Nîmes était l'une des grandes villes manufacturières du royaume. Localement, les produits alimentaient des foires. Celle de Beaucaire qui attirait jusqu'à 50000 personnes, devint la plus importante du royaume. Soutien de l'économie, l'administration royale veillait au respect de la politique religieuse choisie par Louis XIV: seule la religion catholique était reconnue depuis la révocation de l'édit de Nantes en 1685. Les protestants, sommés d'abjurer leur foi, étaient sévèrement réprimés en cas de refus. Ils s'organisèrent dans la clandestinité ou partirent en exil dans les pays du Refuge (Suisse, Allemagne, Pays Bas, Royaume Uni). La guerre des CamisardsAprès trente-cinq ans de persécutions contre les protestants, la guerre éclata en juillet 1702 au Pont-deMontvert, au bord du Tarn. Les forces étaient déséquilibrées: plus de 25000 hommes de troupe et 40000 miliciens à la solde du roi face à quelques rebelles mal armés. Cependant, ces derniers eurent le dessus pendant dix-huit mois en Cévennes et sur une partie du Bas Languedoc. Ce fut, pour la région, la dernière guerre de religion. Les huguenots, paysans ou artisans, étaient galvanisés par les prophètes qui appelaient à la guerre sainte. Mais leur combat fut surtout celui de la liberté de conscience. Le nom de camisards apparut dans les dépêches officielles à partir du printemps de 1703. Il fait référence soit à la camisarde, attaque surprise de nuit, soit au fait qu'ils se battaient souvent en chemise ou camisole. La guerre dégénéra. C'était œil pour œil, dent pour dent. L'intendant Basvillle, furieux de perdre ainsi ses hommes, de voir les églises incendiées ou abandonnées, décida de raser les Cévennes. Dans un premier temps, le roi fut hostile à la destruction des villages. Puis, il autorisa le brûlement des hautes Cévennes. Finalement, il envoya le maréchal de Villars, fin diplomate et habile négociateur. Celui-ci fit démonter les échafauds et la communication s'établit avec l'un des meneurs protestants, Cavalier. Le 17 mai 1704, ce dernier traita avec Villars, à Nîmes. Les camisards réclamaient la liberté de conscience, mais ils n'obtinrent qu'une amnistie assortie du droit de sortir du royaume. Nombre de protestants restèrent détenus longtemps après cet accord : des femmes détenues dans la citadelle de Carcassonne, des Cévenols déportés à Perpignan. Comme Aigues-Mortes, ces villes connurent surtout un protestantisme captif. Les protestants durent attendre 1787 pour se voir accorder un état civil. A la fin de 1789, l'Assemblée constituante leur accorda la plénitude des droits civiques et politiques. En 1791, on renonçait à proclamer le culte catholique « seul autorisé» . |
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