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Urbanisme et vie culturelleAu cours des troubles religieux, des villes manifestèrent avec ostentation leur fidélité au roi par des aménagements urbains. Montpellier, par exemple, construisit la place royale du Peyrou. Les travaux s'étalèrent de 1689 à 1774. Urbanisme et vie culturelle Au cours des troubles religieux, des villes manifestèrent avec ostentation leur fidélité au roi par des aménagements urbains. Montpellier, par exemple, construisit la place royale du Peyrou. Les travaux s'étalèrent de 1689 à 1774. Une nouvelle porte ou arc de triomphe relia la place à la vieille ville: les grands épisodes du règne de Louis XIV figuraient sur les reliefs de l'arc, comme la Foi terrassant l'Hérésie ou la jonction de l'océan et de la mer par le Canal des Deux-Mers. Une statue équestre du roi, imitée de celle de l'empereur Marc Aurèle de Rome, fut érigée au centre de la place et inaugurée en 1718. Enfin, un aqueduc, réalisé par l'ingénieur hydraulicien Henri Pitot, devait permettre l'adduction de l'eau en ville en l'acheminant depuis la source Saint-Clément. L'urbanisme était florissant, comme en témoignent les constructions publiques mais aussi les hôtels particuliers, signe que les citadins s'enrichissaient. Pour symboliser l'ouverture de l'espace, les villes firent tomber leurs murailles. En même temps, pour souligner la naissance d'une mentalité nouvelle, elles ouvrirent des Académies et sociétés de pensée. Les premières furent créées à Nîmes en 1682. En 1706, Montpellier eut son Académie des sciences, suivie en 1723 par la Société scientifique de Béziers. A Montpellier, la Société bénéficia de la présence de l'Université de médecine. Les Académies diffusèrent les idées nouvelles grâce à des concours, à leurs réseaux de correspondances et à leurs liens avec Paris. Astronomie, botanique, géologie, puis chimie et physique, les domaines investis étaient variés. De grands hommes illustrèrent la région dont Jean-Antoine Chaptal, professeur de chimie à l'Ecole de Santé de Montpellier. Avec le professeur Jacques-Etienne Bérard, il créa en 1780 la fabrique de La Paille, première fabrique française de produits chimiques dans laquelle il produisait notamment des aluns, du sulfate de cuivre, des matières colorantes et de l'acide sulfurique. Il fut aussi l'inventeur de la chaptalisation, procédé de sucrage des moûts avant la fermentation. C'est aussi Chaptal qui mit en place des Chambres de commerce et la première école d’Arts et Métiers de France. Autre espace d’échanges intellectuels, les loges maçonniques se multiplièrent durant la seconde moitié du XVIIIe s., à Narbonne, Carcassonne, et surtout Montpellier. La plupart s'agrégèrent au Grand Orient de France, fondé en 1773 par les ducs de Chartres et de Montmorency-Luxembourg. Naissance de l'industrie chimique, nouveaux processus de vinification, industrie textile, progrès de l'instruction, embellissement des villes par des jardins, des fontaines et des hôtels particuliers... A la veille de la Révolution française, la région semblait s'épanouir. Les luttes religieuses avaient pris fin. Par le grand commerce, l'armée, les cercles de sociabilité, les protestants avaient retrouvé une position sociale, confirmée en 1787 par l'édit qui leur accordait un état civil. Ils allaient bientôt rallier en masse le mouvement révolutionnaire.. Le jardin de la Fontaine à NîmesAu milieu du XVIIIe s., Jacques Philippe Mareschal, directeur des fortifications du Languedoc, entreprit la construction d’un jardin dans la ville de Nîmes. A l’origine du projet, une nécessité utilitaire : la régulation d’un cours d’eau, l’Agau, pour assurer l’alimentation des lavoirs. L’économie de la ville reposait en effet sur le traitement des laines, des draps, du coton et de la soie. Mareschal bâtit de nouveaux lavoirs, des bassins pour les teinturiers et permit ainsi de stocker environ 250 000 m3 d’eau. Il incorpora au nouvel espace des ruines romaines récemment remises au jour. Le jardin fut donc aussi un parc archéologique et un lieu de promenade, devenant ainsi l’un des premiers jardins d’Europe imaginé pour la détente des citadins. Il fut considéré comme un morceau de ville idéale dans l’esprit des Lumières qui rêvaient d’une ville aérée, rationnelle et conçue pour le bien-être collectif. EPISODE 8 |
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