télécharger 22.14 Kb.
|
Le citoyen et la politique "LE CITOYEN ET LA POLITIQUE : HISTOIRE" ***** Intervention de René Rémond De l’Académie française, président de la Fondation nationale des Sciences politiques La relation entre le citoyen et la politique a deux faces. L’une est objective : la politique concerne le citoyen, décide de son sort, commande les décisions personnelles et collectives. La face qui nous intéresse est subjective : c’est l’idée que le citoyen s’en fait, la participation, l’image qu’elle lui inspire. Quelle est aujourd’hui la relation entre le citoyen et la politique ? C’est une relation universelle. Même les pouvoirs les plus autoritaires sont tenus de compter avec. Mais cette relation n’est pas fixée une fois pour toutes. Cette relation n’est pas constante mais fluctuante. Elle a varié dans sa nature et dans son intensité. Des périodes de politisation et de dépolitisation se sont succédées en fonction des régimes, des conjonctures. Les états successifs de cette relation laissent des traces. Elles façonnent les jugements, les susceptibilités. Jusqu’où remonter ? R. Rémond choisit comme point de départ la Révolution française. La Révolution française a instauré une rupture. En effet, elle a apporté deux nouveautés :
Ces principes fondateurs n’ont jamais été révoqués. Même le projet de la Révolution nationale s’inscrit dans ce principe. L’exercice de la citoyenneté appelle différentes initiatives :
Comment à la lumière du passé comprendre la relation citoyen/politique ?
Le rapport entre citoyenneté en enseignement Comment faire aujourd’hui où l’école n’est plus sanctuaire ? L’éducation politique est l’apprentissage du civisme. Il faut apprendre ce qu’est la politique, la complexité des problèmes, ce que c’est qu’un choix c’est-à-dire l’éducation au jugement. ***** Intervention de Pierre Monnet Directeur de la Mission historique française en Allemagne Les images spontanées que l’on a du Moyen Age excluent toute idée de participation politique : le Moyen Age est une organisation politique par monarchies, un système sans place apparente aux gouvernés, sans autonomie politique. C’est un âge d’or perdu d’avant la modernité ou ce sont des temps obscurs qui laisseraient la personne sans protection. On a sans doute mal cherché car le Moyen Age n’est pas coupé des questions de notre temps : l’empereur, le pape étaient élus… La question du citoyen fait sens au regard, des faits, du travail scientifique et de l’historien du passé. Sur quelles valeurs reposait la société médiévale ? Idées et représentations
***** Intervention de Yves-Marie Hilaire Professeur émérite à l’université de Lille III Les chrétiens face à la citoyenneté et à la vie politique contemporaine
Les chrétiens pratiquants votent. Les protestants votent plus à gauche même si l’on assiste à un glissement à droite chez les protestants. Les catholiques accordent leurs préférences au centre.
***** Intervention de Marie-Claude Blanc-Chaléard Maître de conférences à l’université de Paris I Sur la thématique de l’immigration :
On assiste à un mouvement de grande immigration à la fin du XIXème siècle, au moment où s’épanouit la pratique citoyenne. La souveraineté nationale appartient au peuple français exclusivement. La frontière est définie par l’étranger. Avec l’immigré se pose le problème du dehors et du dedans de la cité. Un immigré est un citoyen potentiel d’un autre état. Il n’a pas vocation à rester sur le territoire. La loi de nationalité de 1889 élargit et clarifie pour l’étranger qui le souhaite la possibilité de devenir français par la naturalisation. Dès lors qu’il est français, il est citoyen. La constitution ne connaît que le peuple français. C’est le lieu de l’égalité : 1 homme = 1 vote. L’intégration juridique correspond à l’assimilation juridique. Mais dans la pratique, la clarté n’est pas totale.
Les incapacités sont levées progressivement à la fin des années 1970. Les immigrés et la politique Ils se gardent en majorité de la politique. Ils sont là pour survivre, se considèrent de passage. L’activisme politique pouvait conduire à l’expulsion selon la loi de 1849. Un certain nombre d’immigrés dans l’espace français se met à la politique. Leurs principaux combats citoyens s’expriment dans les mouvements ouvriers et dans la Résistance.
Les années 1970 sont celles de la xénophobie, de l’expulsion. Dans les années 1980, on pense qu’il faut redonner de la dignité à l’immigré par la citoyenneté. En 1981, Mitterrand propose la participation des étrangers aux élections locales. En 1983, c’est la première marche des Beurs, révélatrice d’une prise de position citoyenne. Aujourd’hui, on assiste à une demande de nouvelle citoyenneté : la citoyenneté de résidence se manifeste par l’engouement pour les associations. Des questions identitaires se posent pour les héritiers de l’immigration. Du côté français, on est dans une période où la nation française n’est plus sûre d’elle-même. Se pose le problème des limites et de la multi appartenance. |
![]() | «Citoyen français, citoyen européen» autour notamment du thème du droit de vote | ![]() | «Vivre en citoyen») pour s’élargir ensuite à ses responsabilités et à son engagement dans la République (en première : «Le citoyen... |
![]() | «Tout enfant né en France de parents étrangers acquiert la nationalité française à sa majorité» | ![]() | «droit de cité» (IX, 34), ce qui signifie que les droits individuels du citoyen ont été définis avant la conceptualisation du régime... |
![]() | «Il s’agit en réalité d’une “laïcité positive” qui garantisse à tout citoyen le droit de vivre sa foi religieuse avec une liberté... | ![]() | «comportemental» du risque a évolué. IL a été repris en tant que tel dans le vaste secteur des idéologies de masse pour situer moralement... |
![]() | «politique», utiliser les deux volumes très denses de la Nouvelle Histoire Politique de la France | ![]() | «Écartons tous les faits» (le géré, l’idéologique) permet ainsi de poser la question de la politique : celle d’une distinction dont... |
![]() | «cela est politique». Cela explique pourquoi le caractère politique n’est pas immédiatement repérable : la définition de chacun en... | ![]() | «Ordre politique et ordre social : objectivisme, objectivation et analyse politique», in Grawitz M. et Leca J. (dir.), Traité de... |