télécharger 140.25 Kb.
|
EXERCICE 1 : REPEREZ LES PROCEDES LISTES DANS LE TABLEAU DANS CE TEXTENey tira son épée et prit la tête. Les escadrons énormes s’ébranlèrent. Alors on vit une énorme spectacle . Toute cette cavalerie, sabres levés, étendard et trompettes au vent, formée en colonne par division, descendit, d’un même mouvement et comme un seul homme, avec la précaution d’un bélier de bronze, qui ouvre une brèche, la colline de la Belle-Alliance, s’enfonça dans le fond redoutable où tant d’hommes déjà étaient tombés, y disparut la fumée, puis, sortant de cette ombre, reparut de l’autre côté du vallon, toujours compacte et serrée, montant au grand trot, à travers un nuage de mitraille crevant sur elle, l’épouvantable pente de boue du plateau du Mont-Saint-Jean. Ils montaient, graves, menaçants, imperturbables ; dans les intervalles de la mousqueterie et de l’artillerie, on entendait ce piétinement colossal. Etant deux divisions, ils étaient deux colonnes ; la division Wathier avait la droite, la division Delords avait la gauche. On croyait voir de loin s’allonger vers la crête du plateau deux immenses couleuvres d’acier. Cela traversa la bataille comme un prodige. Victor Hugo, Les Misérables, 1862 EXERCICE 2 : Surnommé Gueule-d’Or, le forgeron Goujet montre son savoir-faire d’ouvrier à Gervaise, une jeune blanchisseuse dont il est amoureux. C’était le tour de la Gueule-d’Or. Avant de commencer, il jeta à la blanchisseuse un regard plein d’une tendresse confiante. Puis, il ne se pressa pas, il prit sa distance, lança le marteau de haut, à grandes volées régulières. Il avait le jeu classique, correct, balancé et souple. Fifine, dans ses deux mains, ne dansait pas un chahut de bastringue, les guibolles emportées par-dessus les jupes ; elle s’élevait, retombait en cadence, comme une dame noble l’air sérieux, conduisant quelque menuet ancien. Les talons de Fifine* tapaient la mesure, gravement ; et ils s’enfonçaient dans le fer rouge, sur la tête du boulon, avec une science réfléchie, d’abord écrasant le métal au milieu, puis modelant par une série de coups d’une précision rythmée ! Bien sûr, ce n’était pas de l’eau-de-vie que la Gueule d’Or avait dans les veines, c’était du sang, du sang pur, qui battait puissamment jusque dans son marteau, et qui réglait la besogne. Un homme magnifique au travail, ce gaillard-là ! Il recevait en plein la grande flamme de la forge. Ses cheveux courts, frisant sur son front bas, sa belle barbe jaune, aux anneaux tombants, s’allumaient, lui éclairaient toute la figure de leur fils d’or, une vraie figure d’or, sans mentir. Avec ça, un cou pareil à une colonne, blanc comme un cou d’enfant ; une poitrine vaste, large à y coucher une femme en travers ; des épaules et des bras sculptés qui paraissaient copiés sur ceux d’un géant, dans un musée. Quand il prenait son élan, on voyait ses muscles se gonfler, des montagnes de chair roulant et durcissant sous la peau ; ses épaules, sa poitrine, son cou enflaient ; il faisait de la clarté autour de lui, il devenait beau, tout-puissant, comme un Bon Dieu. L’Assommoir, Emile Zola, Ch.6, 1877 *Fifine : nom donné par les ouvriers à une masse de 20 livres METHODOLOGIE : FICHES SUR LES REGISTRES Registres : les registres sont la manifestation par la langue de grandes catégories d’émotions : joie, angoisse, colère, indignation, admiration, rire…pour les faire partager au lecteur. Différentes sortes de registres : lyrique, pathétique, comique, tragique, ironique, satirique, réaliste, fantastique, polémique, didactique, épique, épidictique. Le registre lyriqueC’est la voix de l’émotion, il exprime et exalte des sentiments et émotions personnelles. La lyre est l’instrument de musique inventé par le Dieu Hermès. Le registre lyrique possède une tonalité élégiaque (un sous-registre) tournée vers le regret et la plainte .
EXERCICE : REPEREZ LES PROCEDES STYLISTIQUES DANS CE TEXTE : France, mère des arts, des armes et des lois, Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle : Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois. Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois, Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ? France, France, réponds à ma triste querelle. Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix. Entre les loups cruels j'erre parmi la plaine, Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleine D'une tremblante horreur fait hérisser ma peau. Las, tes autres agneaux n'ont faute de pâture, Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure : Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau. Joachim du Bellay, Les Regrets, X, 1558 |
![]() | «Oradour», de Jean Tardieu; La poésie clandestine et la fraternité chez P. Emmanuel, J. Cayrol, P. Eluard et M. Cohn; Chanter la... | ![]() | |
![]() | ![]() | ||
![]() | ![]() | ||
![]() | «d’actualité» déposée au nom du groupe des Elu(e)s écologistes, ades, Verts, Alternatifs | ![]() | «L'avant-scène Opéra» sur L'Enfant et les sortilèges/l'Heure espagnole de Ravel, n°127, 1990 |
![]() | «L’officialité de Châlons d’après son registre des causes, 1471-1475, étude des délits», ss dir. C. Gauvard, Université de Reims... | ![]() | Une strophe lyrique au xvie siècle Mon propos n’est pas de redire ce qui a été dit et bien dit, mais de montrer quelles ont été les... |