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Pierre Bitoun et Yves Dupont Le Sacrifice des paysans Une catastrophe sociale et anthropologique Editions L'échappée Pourquoi les sociétés modernes ont-elles décidé de sacrifier les paysans ? Qui est responsable de ce processus qui semble irréversible ? Pour tenter de répondre à ces questions fondamentales, ce livre montre comment, depuis des décennies, en France comme ailleurs, le productivisme s’est étendu à l’ensemble des activités humaines. Avec pour conséquences : déracinement et marchandisation, exploitation du travail et des ressources naturelles, artificialisation et numérisation de la vie. L’époque est aujourd’hui aux fermes-usines et aux usines que l’on ferme ou délocalise, tandis que dominent, partout, finance et technoscience. Le sacrifice des paysans est l’un des éléments du processus global de transformation sociale dont il faut, au préalable, comprendre les causes. Ainsi, les auteurs analysent le mouvement historique au sein duquel s’est déployé le projet productiviste au cours des 70 dernières années, des « Trente Glorieuses aux Quarante Honteuses ». Puis ils expliquent comment le long travail d’« ensauvagement des paysans » a mené à la destruction des sociétés paysannes et des cultures rurales. De ce véritable ethnocide, qui a empêché l’alternative au capitalisme dont une partie des paysans était porteuse, nous n’avons pas fini, tous, de payer le prix. Pierre Dardot, Christian Laval,La nouvelle raison du monde.Essai sur la société néolibéraleEditions La Découverte Après la crise financière de 2007-2008, il est devenu banal de dénoncer l'absurdité d'un marché omniscient, omnipotent et autorégulateur. Cet ouvrage montre cependant que, loin de relever d'une pure "folie", ce chaos procède d'une rationalité dont l'action est souterraine, diffuse et globale. Cette rationalité, qui est la raison du capitalisme contemporain, est le néolibéralisme lui-même. Explorant sa genèse doctrinale et les circonstances politiques et économiques de son déploiement, les auteurs lèvent les nombreux malentendus qui l'entourent : le néolibéralisme n'est ni un retour au libéralisme classique ni la restauration d'un capitalisme " pur " qui refermerait la longue parenthèse keynésienne. Commettre ce contresens, c'est ne pas comprendre ce qu'il y a précisément de nouveau dans le néolibéralisme. Son originalité tient plutôt d'un retournement que d'un retour : Loin de voir dans le marché une donnée naturelle qui limiterait l'action de l'État, il se fixe pour objectif de construire le marche et de faire de l'entreprise le modèle du gouvernement des sujets. " Par des voies multiples, le néolibéralisme s'est imposé comme la nouvelle raison du monde, qui fait de la concurrence la norme universelle des conduites et ne laisse intacte aucune sphère de l'existence humaine, individuelle ou collective. Cette logique normative érode jusqu'à la conception classique de la démocratie. Elle introduit des formes inédites d'assujettissement qui constituent, pour ceux qui la contestent, un défi politique et intellectuel inédit. Seule l'intelligence de cette rationalité permettra de lui opposer une véritable résistance et d'ouvrir un autre avenir. Un point de vue critique : http://philosophie.ac-creteil.fr/IMG/pdf/Dardot_Laval.pdf Jean Pierre LE GOFF MALAISE DANS LA DEMOCRATIE Editions STOCK, 2016, Les fractures dans les pays démocratiques révèlent des conceptions contradictoires du rapport au travail, de l’éducation, de la culture et de la religion, postures et faux semblants d’un conformisme individualiste qui vit à l’abri de l’épreuve du réel et de l’histoire, tout en s’affirmant comme l’incarnation de la modernité et du progrès. Une «bulle» angélique s’est ainsi construite tandis que la violence du monde frappe à notre porte. Marcel GAUCHET COMPRENDRE LA MALHEUR FRANCAIS Editions STOCK, 2016, Il y a un malheur français, bien spécifique à ce pays : pourquoi sommes-nous les champions du monde du pessimisme et du mécontentement de nous-mêmes ? Pourquoi vivons-nous notre situation, notre place dans l’Europe et le monde, comme un malheur incomparable ? Marcel Gauchet aborde ce problème d’une façon originale, en procédant d’abord à un vaste examen historique, qui le conduit aux xviie-xviiie siècles, jusqu’à la période immédiatement contemporaine. Au passage, l’auteur analyse en profondeur le règne de De Gaulle et celui de Mitterrand, l’un et l’autre matriciels pour comprendre notre présent.Puis il s’attaque aux ressorts de la société française d’aujourd’hui, dont il dissèque les maux : pourquoi la mondialisation et l’insertion dans l’ensemble européen sont-ils ressentis en France avec une particulière inquiétude ? Pourquoi le divorce entre les élites et le peuple prend-il chez nous ce tour dramatique ? Quelle responsabilité incombe aux dirigeants dans la montée de ce qu’on appelle, sans y réfléchir, « populisme » ? Quel rôle joue, dans le marasme français, le néo-libéralisme auquel Mitterrand a converti la France sans le dire ? Enfin, l’auteur montre que nous sommes aujourd’hui au plein coeur d’une période d’idéologie, d’autant plus pernicieuse qu’elle n’est jamais repérée pour ce qu’elle est, mais toujours confondue avec le cours obligatoire des choses : il s’agit de l’idéologie néo-libérale, qui va de pair avec la dépolitisation de nos sociétés. |
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![]() | ![]() | «Peterhof», l’Institut d’histoire de l’Académie des sciences de Russie, l’Institut Pierre le Grand, La Fondation Dmitri Lihachev | |
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