
| STAGE LIRE – ECRIRE
Mars 2005 
| Rubrique :
| Textes experts
| Sous-rubrique :
| Description
| Un exemple de textes pour travailler la description avant ou après une production d’écrit. Cette banque peut aussi être utilisée comme support de travail dans des ateliers de lecture avec des problématiques posées aux élèves.
(On peut ici proposer de retrouver chaque mot faisant l’objet d’une description, puis les adjectifs utilisés...ou encore constituer un outil support pour de futures productions (listes d’adjectifs pour décrire un lieu, un personnage, un objet...) La maison provençale La maison provençale est haute et étroite. En rez-de-chaussée, s'ouvrant sur la rue, la salle commune abrite la cheminée et son potager où l'on cuisine à la braise. Dans un coin de la grande pièce, on posera la pile, un bloc de pierre dure évidé qui contient l'eau nécessaire à la vaisselle et à la toilette. A côté de la salle se trouve l'atelier ou l'étable où vit l'âne ou le mulet qui aide aux travaux des champs. Au fond, dans des espaces étonnamment réduits, se tiennent chèvres, moutons et porcs. Un escalier étroit, bâti au plâtre, grimpe à l'étage et au grenier. La chambre est le plus souvent la seule pièce carrelée de tommettes de terre cuite aux chaudes couleurs rouge et jaune. Tout en haut, le grenier, où l'on resserre la récolte, donne sur le ciel par une large ouverture qui assure la ventilation.
Les murs de pierre sont crépis aux ocres de Provence. Le toit qui, à l'origine, était couvert de chaume, se coiffe main tenant de tuiles. Enfin, devant la maison, un petit banc de pierre et de bois rappelle qu'aux premiers beaux jours, les Provençaux aiment à vivre dans la rue. Pierre CROUX, L'histoire et la vie d'un village provençal,
Editions Berger-Levrault. Un paysage A perte de vue s'étendait le plateau picard, monotone, tout en labours bruns et prairies dépouillées par l'hiver, avec, ici et là, les bâtiments d'une grande ferme solitaire... Très loin, couronnant la butte, ou s'accrochant au flanc d'un coteau, la masse noire, hérissée et dense d'un bois. Ailleurs, au creux d'un val, pointait le clocher d'un village, blotti près de la rivière. Maxence VAN DER MEERBCH, Corps et Ames, IC Editions Albin Michel.
Le studio Dans le studio, il y avait un lit à deux places recouvert d'un couvre-lit écossais à dominante rouge vif, une tablette de chevet avec un téléphone, une armoire penderie en teck, deux fauteuils recouverts de velours bleu, un bureau en teck avec six gros tiroirs à poignée de cuivre, et une chaise en teck. Les murs étaient blancs, la moquette gris anthracite. Au milieu des murs étaient accrochées trois gravures anglaises représentant des vaisseaux de ligne britanniques du XVIII siècle. Un petit téléviseur Ducretet Thomson était posé par terre au coin de la grande baie vitrée qui faisait tout un côté de la pièce. Sur le balcon large, il y avait encore deux fauteuils de jardin et une table ronde de jardin, en fer peint en blanc. Jean-Patrick MANCHETTE, Fatale,
Editions Gallimard.
Un village d'aujourd'hui Dans son aspect extérieur, le village actuel n'est pas sensiblement différent de celui du début du siècle. Faits nouveaux: les rues, la place sont bitumées, les fils électriques tissent un réseau plus ou moins gracieux... Les bornes-fontaines ont souvent disparu ou sont à sec. Les constructions neuves se disséminent sur le pourtour du vieux village ; groupées parfois, elles forment un quartier neuf. Moins de sévérité peut-être. De plus en plus de fleurs et de plantations dans les maisons et les espaces publics. Mais moins de vie aussi, moins d'animation dans les rues que dans les villages du début du siècle.
Georges DUBY, Armand WALLON,
d'après Histoire de la France rurale, t. 4,
La Fin de la France Paysanne de 1914 à nos jours, Coli. Univers historique,
Editions du Seuil, 1977.
Le presse-papiers
J’ai sur ma table de travail un précieux presse-papiers. C’est un cube allongé, en fer, percé en son centre d’un trou ovale. Sur chacune des faces extrêmes, un entonnoir assez profond est creusé dans le métal refoulé. C’est la massette du grand-père André, qui frappa pendant cinquante ans la dure tête des ciseaux d’acier.
La Gloire de mon père, Marcel PAGNOL, Ed. de Fallois, Coll. Fortunio
IEN VALENCIENNES-CONDE STAGE F.C.A. MARS 2005
|