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Émile Zola (de son nom complet Émile Édouard Charles Antoine Zola) écrivain et journaliste français du XIXe siècle est né à Paris le 2 avril 1840 et mort le 29 septembre 1902. Son père meurt lorsqu’il à 7 ans ce qui le fera vivre dans la pauvreté dès son plus jeune âge. Il est très tôt passionné par la littérature : il lit beaucoup et a déjà des projets d’écriture. Il rédige son premier roman sur les croisades lors de son année de 6ème. Il abandonne plus tard ses études scientifiques pour devenir chef de publicité à la librairie Hachette. Cela lui permet de connaître un grand nombre d’auteurs de l’époque. Il publie son premier ouvrage Contes à Ninon (1864) à l’âge de 24 ans puis se lance officiellement dans une carrière de journaliste engagé en 1866. A travers son métier, c’est un journaliste qui créé la polémique, il affiche ses opinions, sa haine mais aussi ses goûts. Dans ses critiques littéraires, il utilise une littérature d’analyse s’inspirant des méthodes scientifiques ce qui fait de lui un auteur naturaliste. Le naturalisme est un mouvement littéraire du XIXe siècle dont le but est d'introduire dans les romans des descriptions scientifiques et objectives, des réalités humaines. Les auteurs naturalistes montraient la société telle qu'elle était, aucun sujet n'était inabordable. Son premier succès, le roman Thérèse Raquin (1867) lui vaut de nombreuses critiques de la part de la presse. Il devient journaliste politique en 1869 mais son engagement est aussi littéraire. En 1870, il se mari avec Alexandrine Melay. Influencé par des études sur l’hérédité et la psychologie des passions, Il se lance, de 1871 à 1893, dans l’écriture d’une immense œuvre naturaliste nommé Les Rougon-Macquart. C’est la saga sociale d’une famille sous le second empire constituée de romans scientifiques. C’est le septième roman de la série, L’assommoir (1877) qui lui apporte la célébrité. Pour lui, écrire la série des Rougon-Macquart, c'est dénoncer les différentes injustices dans la société de son époque mais aussi montrer l'influence du milieu sur les individus, comme dans Germinal. En 1888, il a une relation avec Jeanne Rozerot, avec qui il a une fille et un garçon. A travers cette œuvre, Zola veut prouver qu’il ne sait pas uniquement peindre les tares de la société. Zola utilise également ses romans pour dénoncer des faits de société, pas obligatoirement connus de tous. Il n'a pas peur de prendre position quand il le juge nécessaire. Il utilise sa plume et ses mots, comme une arme, pour dénoncer les injustices, aborder des sujets qui lui tiennent à cœur et faire ressortir la vérité. Zola est aussi un écrivain engagé dans sa citoyenneté. Il consacrera les dernières années de sa vie à l’affaire Dreyfus qui débute en 1897, puis il publiera, le 13 janvier 1898, dans l’Aurore, l’article « J’accuse…! » : J'ACCUSE...! Lettre à M. Félix Faure, Président de la République. Monsieur le Président, Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m'avez fait un jour, d'avoir le souci de votre étoile, si heureuse jusqu'ici, est menacé de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches? Vous êtes sorti sain et sauf des basses calomnies, vous avez conquis les cœurs. Vous apparaissez rayonnant dans l'apothéose de cette fête patriotique que l'alliance russe a été pour la France, et vous vous préparez à présider au solennel triomphe de notre Exposition universelle, qui couronnera notre grand siècle de travail, de vérité et de liberté. Mais quelle tâche de boue sur votre nom - j'allais dire sur votre règne - que cette abominable affaire Dreyfus ! Un conseil de guerre vient par ordre, d'oser acquitter un Esterhazy, soufflet suprême à toute vérité, toute justice. Et c'est fini, la France a sur la joue cette souillure, l'histoire écrira que c'est sous votre présidence qu'un tel crime social a pu être commis. Puisqu'ils ont osé, j'oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j'ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l'innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu'il n'a pas commis. Zola est outré par la condamnation du capitaine Alfred Dreyfus, ce qui le pousse à écrire cet article pour exprimer son opinion dans cette affaire et que la justice soit faite. Les conséquences de son engagement sont à la fois positives et négatives. Grâce à son intervention, l'affaire Dreyfus va être relancée en prenant une ampleur politique et sociale. Mais suite à cette affaire, ses biens vont être saisis par la justice pour ensuite être revendus aux enchères. Par la suite, Zola incarnera à lui seul le traître de la patrie et de l'armée. Ensuite, il s'exposera à des poursuites judiciaires et se fera assigner pour diffamation ce qui le fera s’exiler à Londres. Zola fut attaqué de tous cotés : dans la presse, par des caricatures, des chansons... tous vont se rassembler pour le diffamer. Malgré tout cela, Zola ne regretta jamais son engagement dans cette affaire. Zola est un écrivain intéressant car il peut instruire le public, l’éclairer et le guider dans son opinion grâce aux revues et aux journaux qu’il publia. Il s'engage par son écriture en variant les styles et les genres pour mettre plus de conviction dans ce qu'il défend. Il est considéré comme l’emblème du courant naturaliste et est l'un des romanciers français les plus populaires, les plus publiés, traduits et commentés au monde. La principale motivation de cet auteur est la recherche de la vérité. |