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Question 1 : Comment devenons-nous des acteurs sociaux ? Programme (Bulletin officiel n°4 du 29 avril 2010)
L’étude de cette question sera conduite s’articulera autour de quatre séquences :
Séquence 1 : Sensibilisation au thème d’exploration à partir d’extrait du film L’enfant sauvage. Cette séquence prend appui sur le travail proposé par Vincent BAROU, Daniel DIDIER et Julien KURTZ accessible sur le site de l’IUFM d’Aix-Marseille : http://www.aix-mrs.iufm.fr/formations/filieres/ses/tice/profaudiobaroudidierkurtz.pdf Guide pédagogique de la séquence de sensibilisation : Objectifs : Le document sur lequel nous avons choisi de nous appuyer permet de mettre en évidence les interactions et les apprentissages sociaux constituant la base du processus de socialisation. Dans L'enfant Sauvage (1969), François Truffaut s'inspire d'une histoire vraie pour dépeindre l'apprentissage de la vie sociale d'un jeune garçon retrouvé à l'état sauvage dans une forêt à la fin du 18ème siècle. Il donne à voir le processus par lequel le docteur Jean Itard tente de « civiliser » l'enfant. Celui-ci a évolué hors de tout contact avec la société dont il ne connaît ni le langage, ni les codes sociaux en vigueur : il paraît donc inconcevable qu'il puisse s'y adapter. Le film souligne ainsi le caractère acquis de ces codes qui semblent aller de soi pour l'homme socialisé, c’est ce que doivent comprendre les élèves. Déroulement de la séquence :
Document exploité : La séquence vidéo est extraite du film L'enfant sauvage réalisé par F. Truffaut, sa durée, après coupures et montage, est de 12 minutes 10 secondes. Les séquences sélectionnées sont les suivantes:
Durée prévisible de la séquence : une heure Questionnaire proposé par Vincent BAROU, Daniel DIDIER et Julien KURTZ (document professeur) : 1/ Pourquoi l’enfant du film est-il qualifié de sauvage ? Il est considéré comme sauvage car il grandit hors de tout contact avec la société et il ne dispose d’aucun point de repère pour interagir avec les autres hommes. Il ne sait pas non plus communiquer avec eux, n’ayant jamais appris à parler. Il n’a donc pas été socialisé. 2/ Comment l’enfant marche t-il ? Comment mange t-il ? Comment dort-il ? Il ne connaît pas la posture verticale et ne sait se déplacer qu’à quatre pattes. Il mange sans aucune forme de retenue. Il est incapable de dormir dans les conditions de confort que nous connaissons et dort dans les arbres ou à même le sol. 3/ Pourquoi considère-t-on cet enfant comme un anormal, comme un idiot ? Victor ne sait pas s’exprimer par le langage ; il adopte une attitude de fermeture par rapport au monde des humains. Cela est perçu comme une anormalité biologique et non comme pouvant être le résultat de son absence de contacts prolongés avec les hommes. 4/ Quelle est l’opinion du Docteur Itard à ce sujet ? Il détecte chez Victor une intelligence et des facultés latentes ; il voit dans l’état de Victor le seul résultat de l’isolement social. 5/ Donnez des exemples de ce qu’apprend l’enfant au contact du Docteur Itard et de la nourrice. Il apprend à marcher avec deux jambes et sans utiliser les mains, il apprend à ne pas se jeter sur la nourriture et à utiliser des couverts. 6/ Comment se déroule l’apprentissage du repas pour Victor ? il apprend à manger par l’intermédiaire de la gouvernante qui lui prend la main pour lui montrer l’exemple de ce qu’il faut faire pur manger proprement. 7/ Comment Victor apprend-il à jouer avec les autres enfants ? Il s’intéresse spontanément à l’enfant qui joue dans le champ avec la brouette ; il lui bloque le passage pour lui montrer à sa manière son intérêt pour le jeu. Celui-ci comprend le message, l’assied dans la brouette et le pousse. 8/ Comment pourrait-on définir la socialisation ? C’est l’apprentissage des règles de la vie en société, règles qui permettent d’intégrer à la société. 9/ Qui sont les principaux agents de socialisation dans nos sociétés ? La famille, l’école… Séquence 2: La famille dans le processus de socialisation Objectifs pédagogiques :
Durée prévisible de la séquence : 45 mn 1/ Socialisation primaire et secondaire Dans sa famille, l’enfant acquiert des compétences aussi fondamentales que parler, se laver, s’habiller, obéir aux grands, protéger les plus petits (c’est-à-dire la convivialité entre personnes d’âges différents), partager aliments et cadeaux avec ceux qui l’entourent, participer à des jeux collectifs en respectant les règles, prier les dieux si la famille est pratiquante, distinguer de façon primaire ce qui est bien de ce qui est mal selon les principes de la communauté à laquelle on appartient, etc. Tout cela compose de ce que les chercheurs appellent la « socialisation primaire ». […] Après l’école, les amis, les collègues de travail, etc. réaliseront la socialisation secondaire qui le mènera à des connaissances et des compétences plus spécialisées. Si la socialisation primaire s’est réalisée de façon satisfaisante, la socialisation secondaire sera beaucoup plus fructueuse, car elle aura une base solide. F. Savater, Pour l’éducation, coll « manuels Payot », Payot, 19981/ Entourez la proposition exacte :
2/ En quoi la famille constitue-t-elle l’un des premiers lieux d’éducation ? La famille est le premier groupe social dans lequel l’enfant évolue et est confronté à autrui 3/ Citez des exemples d’apprentissage réalisés par l’enfant dans la famille Apprentissage de la propreté, du langage, de la politesse, de respect d’autrui, de la générosité 4/ Comment appelle-t-on la socialisation effectué au sein de la famille ? Socialisation primaire 5/ Existe-t-il d’autres agents de socialisation que la famille ? lesquels ? Ecole, groupe de pairs, collègues de travail 6 / Comment appelle-t-on la socialisation s’effectuant hors du cadre familial ? La socialisation secondaire, tout au long de la vie 2/ Socialisation, valeurs et normes Complétez le texte à l’aide des mots suivants : « abstraites », « normes », « mort », « socialisation », « repères », « conduites », « valeurs », « concrétisent », « intérioriser », « naissance », « bien et mal ». La……………………. est le processus débutant à la……………… se poursuivant toute la vie pour s’achever à la ……………… Ce mécanisme permet aux individus d’apprendre et d’…………………… les ………………… et les ………………. De la société dans laquelle ils vivent. On définit une valeur comme une manière d’être ou d’agir qu’une société propose comme idéal à ses membres. La société détermine par exemple ce qui est ……………………, honorable et déshonorable, agréable et désagréable, beau et laid.. Les valeurs demeurent ………………. ….., elles nous offrent des……………………., mais ne nous indiquent pas précisément comment agir dans un situation donnée. Les valeurs se ………………………….dans des normes. Les normes sont des règles plus ou moins contraignantes, généralement non écrites, qui fixent les ………………….. qu’une société attend de ses membres conformément à son système de valeurs 1/ Définir la socialisation en utilisant les notions de valeurs et de normes. La socialisation est l’ensemble des mécanismes par lesquels les individus assimilent les normes et les valeurs d’une société 2/ Comment peut-on distinguer une norme d’une valeur. Une valeur est une notion abstraite définie par la société et qui oriente l’action des individus ; une norme précis les règles de vie en société et le comportement attendu des individus au sein d’une collectivité 3/cochez la bonne réponse :
Séquence 3 : Rôle de l’école dans le processus de socialisation : Durée prévisible de la séquence : une heure 1/ Sensibilisation Plusieurs documents vidéos de sensibilisation sont proposés ici :
Question : Qu’apporte la rentrée de maternelle aux enfants de 3 ans? L’enfant de trois ans est par nature égocentrique, centré uniquement sur ses propres intérêts donc la vie en collectivité doit lui permettre d’apprendre, de comprendre qu’il n’est pas seul et qu’il doit composer avec les autres. Les enfants apprennent à communiquer, à échanger, en fait , ils rentrent de façon autonome dans le monde de la société ; ainsi, ils seront plus disposés à aborder les divers apprentissages, de la lecture notamment (ce qui permet de limiter l’échec scolaire, notamment pour les plus défavorisés)
Questions : Listez ce que peut apporter ce type de visites aux enfants de l’école :
Question : Décrivez en quoi consiste ces classes et pourquoi elles participent à la socialisation des jeunes concernés. Formation en alternance entre l’école pour reprendre les matières fondamentales du collège et le stage dans le domaine agricole pour découvrir un métier 2/ Analyse A partir des vidéos précédentes, expliquez quelles sont les trois dimensions qui font de l’école un agent de socialisation primordial. Remarque : Cet exercice peut, par exemple, être le support d’un travail (individuel ou collectif) sur la rédaction d’un paragraphe argumenté ou bien d’un présentation orale (individuelle ou collective).
Séquence 4 : La socialisation, un processus différencié 1/ Une différenciation selon le genre (durée prévisible : 1h30)
Parce que chacun a une perception stéréotypée de la psychologie masculine et féminine, de la virilité et de la féminité. Les garçons sont censés s’affirmer et s’imposer alors que les filles sont supposées être plus passives et dociles.
Les attitudes des adultes contribuent à reproduire les attitudes stéréotypées de chaque sexe. Les garçons sont stimulés sur le plan moteur et ils vont donc apprendre à s’affirmer et à avoir confiance en eux, quitte à prendre des risques. Les filles vont être plutôt incitées à la prudence, à l’écoute et à la discrétion.
Parce qu’ils agissent très tôt, dès la petite enfance, à un âge où l’enfant est très malléable car il n’a pas subi d’autres influences (socialisation primaire). Parce que le lien parent-enfant est affectif et personnalisé. Parce que les contacts entre les parents et les enfants sont très fréquents et durent la vie entière.
Non car les pères et les mères n’ont pas nécessairement conscience de se comporter différemment avec leurs garçons et leurs filles. De plus le comportement des parents sert de modèle pour l’enfant malgré eux. Un petit garçon observe et reproduit les comportements de son père à son insu. Dans ce cas la socialisation est plus implicite qu’explicite.
Négatives : afficher sa contrariété, tourner en ridicule, traiter un garçon de fillette, s’opposer Positives : trouver le comportement naturel ou normal (donc laisser faire), tolérer, prêter attention.
Un garçon manqué est une fille virile et une femmelette un garçon efféminé. Pour être reconnu comme un garçon il faut adopter une attitude virile, être « un vrai mec », pas une « femmelette » ni une « tapette ». Cette virilité est accessible aux filles (les « garçons manqués »). Le sexe est biologique, il est de l’ordre de l’inné. Le genre est social, il est de l’ordre de l’acquis. Pour être viril(e) ou au contraire être féminin(e), il faut se conformer aux normes sociales qui déterminent chacun des genres. Celles-ci peuvent varier selon les sociétés et les époques.
Comme des garçons. Elles adoptent une attitude virile (gros mots, dénigrement des filles faciles).
Il imite le grand frère. La norme familiale veut que les femmes servent les hommes. Donc il ne craint pas de sanctions de la part de sa mère.
Il devient violent car sa sœur conteste les rôles prescrits et refuse de se soumettre aux ordres de ses frères. En étant violent il manifeste un des caractères de la virilité et se démarque de sa sœur.
Pour faire plaisir à sa mère. Pour ne pas à avoir à affronter la violence de son frère aîné. Elle accepte son statut de femme et se substitue même à sa mère qui est alitée.
Les hommes donnent des ordres et peuvent gagner du temps de loisir en faisant travailler les femmes de la famille. La sœur a subi l’agression du groupe de filles viriles. Elle pourrait avoir besoin de la protection de son frère.
La division des tâches favorise dans une certaine mesure la cohésion sociale. Chacun reste à la place qui lui a été assignée.
Les valeurs transmises aux filles les aident à mieux réussir à l’école que les garçons car elles ont appris à être plus disciplinées, à respecter les consignes, à travailler avec plus d’attention et de régularité. En effet les valeurs dans lesquelles sont socialisées les filles, à savoir l’obéissance, la docilité, l’attention à autrui, la persévérance dans la tâche ou encore l’usage limité de l’espace sont conformes aux attentes du système scolaire. Ces valeurs une fois intériorisées permettent de respecter les normes scolaires. La qualité de la prise de note est par exemple généralement meilleure chez les filles.
Les mathématiques et plus généralement les sciences et les techniques sont associées au monde masculin. Le français et plus généralement les matières littéraires (langues, sociologie, psychologie…) au monde féminin. On le constate à travers la surestimation des garçons en sciences et inversement la sous-estimation des filles dans ces matières. Et vice-versa pour les matières littéraires.
Les enseignants car ils auraient intériorisé les stéréotypes sexués et pourraient parfois décourager inconsciemment les filles à s’identifier aux matières scientifiques au prétexte d’un manque supposé de don. On peut aussi penser aux médias, par exemple aux rôles féminins dans les séries télévisées ou aux publicités.
La socialisation des filles réduit leurs ambitions sociales de deux façons. D’abord parce qu’elles risquent de se sous-estimer. Les valeurs de docilité et d’attention à autrui les tournent vers les tâches d’exécution, d’autant plus que les garçons sont éduqués a contrario avec les valeurs de compétition et d’affirmation de soi. Ensuite parce que les filles intériorisent leur futur statut de mère ou d’épouse et choisissent des métiers qui leur permettront d’être facilement disponibles pour tenir les rôles familiaux attachés à ce statut : servir leurs proches. Il y a ici un paradoxe car, bien que mieux dotées scolairement que les garçons, les filles ne rentabiliseraient pas assez leur investissement scolaire. 2/ Une socialisation différenciée selon le milieu social (durée prévisible : 30 min)
Conclusion :
Famille / Ecole, amis, collègues de travail / Intégration sociale / Socialisation secondaire / Socialisation primaire / Apprentissage de normes et de valeurs / Socialisation différentielles selon le genre, l’origine sociale… |
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