télécharger 27.54 Kb.
|
L’ HISTOIRE DU PROCHE ORIENT AUXX° siècleA. Le MOYEN-ORIENT AVANT 1914![]() Le déclin de l'Empire ottoman après 1830 a été spectaculaire dans les Balkans où les populations acquièrent leur indépendance. Au Moyen-Orient, en dehors des britanniques, qui sont installés stratégiquement dans les zones de contrôle de la circulation maritime, l'Empire ottoman n'a pas subi de pertes territoriales mais l'emprise économique des européens (France, Allemagne, Royaume-Uni) y est énorme. ![]() B. Le MOYEN-ORIENT en 1920![]() La guerre achève le processus de décomposition de l'Empire ottoman. La Grande-Bretagne est la grande gagnante du conflit dans cette zone. Elle contrôle le pétrole et le canal de Suez, elle impose la démilitarisation des détroits turcs. La perte de l'Egypte (1922) ne diminue guère son influence dans le pays (elle gère toujours le canal de Suez). Dès la fin des années vingt, l'Irak et la Transjordanie ont des gouvernants en théorie indépendants mais qui lui restent fidèles. La France, nouvelle venue, se pose en protectrice des chrétiens du Levant au Liban et en Syrie mais a une influence bien moindre dans la région. C. GUERRE DE 1948-1949![]() Le plan de partage de l'ONU en 1947Le plan de partage de la Palestine, adopté par l'ONU le 29 novembre 1947 a transformé les affrontements antérieurs entre Palestiniens et Juifs en véritable guerre entre les deux communautés. Les palestiniens refusent la création d'un État juif, donc le partage. Du côté juif, on accepte la décision de l'ONU.Le découpage en blocs imbriqués ne facilitait pas l'entente. Le premier conflit israélo-arabe, est déclenché au lendemain de la déclaration d'indépendance de l'État juif, le 14 mai 1948. Israël est attaqué par la Transjordanie, l'Égypte et la Syrie qui entrent en Palestine pour soutenir les palestiniens confrontés à une offensive juive victorieuse. Renversant d'abord le cours du combat au profit des palestiniens, les armées arabes sont ensuite, après juillet 1948, progressivement vaincues. Israël a bénéficié du soutien de l'URSS par le biais d'apport d'armes lourdes venues de Tchécoslovaquie. C'est pour Moscou, favoriser l'éviction de la Grande-Bretagne de toute la région. En Egypte, le 23 juillet 1952, la prise de pouvoir des " Officiers libres " qui amène ensuite au pouvoir Nasser contribuera, tout comme l'instabilité en Irak ou en Syrie à amoindrir encore l'influence britannique. La guerre de 1948-49![]() Les accords d'armistice signés par Israël et ses différents adversaires, du 23 février au 20 juillet 1949, entérinent l'agrandissement d'un tiers de l'État juif par rapport au plan de partage de l'ONU (14 000 à 21 000 kilomètres carrés) . C'est le premier bénéficiaire avec La Galilée, un couloir vers Jérusalem et le Néguev, jusqu'au port d'Eilat sur la mer Rouge. La Transjordanie (qui devient la Jordanie) est le second bénéficiaire puisqu 'Israël se partage avec elle la Cisjordanie tandis que Gaza tombe sous la tutelle de l'Égypte. Les victimes sont les palestiniens arabes : leur Etat, lui, n'a pas vu le jour et 750 000 à 800 000 d'entre eux ont dû quitter leurs foyers sous l'effet conjugués des combats (destruction de villages palestiniens arabes) et de la politique israélienne (colonisation systématique des territoires abandonnés). Les réfugiés, se dispersent en Jordanie, à Gaza, au Liban et en Syrie. L'ONU a proclamé, par sa résolution 194, en décembre 1948, leur " droit au retour " ; il ne s'effectuera pas et près de cinquante ans plus tard on dénombre 3,3 millions de réfugiés palestiniens, dont un tiers vit dans des camps. ![]() D. GUERRE DE 1956![]() L'opération dite de Suez, seconde guerre israélo-arabe, est marquée par la participation directe de la Grande-Bretagne et de la France, aux côtés d'Israël, contre l'Égypte et par l'intervention des deux Grands pour régler le conflit L'Egypte, avec Gamal Abdel Nasser, se pose comme leader des pays arabes et s'est rapprochée, pour mener ses projets à bien (barrage d'Assouan, développement de l'armée) des pays communistes. Les pays occidentaux lui ont refusé des crédits. Paris lui reproche en outre, de soutenir activement la " rébellion" algérienne. Londres quant à lui ne veut pas accepter sans réagir la nationalisation du canal de Suez. C'est elle qui déclenche la mise au point par la France et le Royaume-Uni la mise au point d'un un état-major commun d'intervention. Le 29 Octobre, Israël engage les hostilités occupe le Sinaï. Le 31, Londres et Paris bombardent des objectifs égyptiens,et les soldats français et britanniques débarquent pour contrôler le canal de Suez. Ils en partent fin décembre, sous la pression conjointe des États-Unis et de l'Union soviétique, qui contraindra également Israël à quitter le Sinaï et Gaza. Le succès militaire de la coalition se transforme en fiasco diplomatique. Israël, en obtenant , la présence d'observateurs des Nations unies à Gaza et à Charm al Cheik ( Sinai¨) - donc la liberté de navigation dans le golfe d'Akaba est moins touchée que la Grande-Bretagne et la France, dont les positions dans la région sont irrémédiablement compromises. L'intervention, conçue pour juguler la poussée nationaliste et rétablir l'ordre franco-britannique, aboutit en fait à l'éclipse totale des vieilles puissances coloniales au profit des "deux Grands." Le Moyen-Orient obéit à la logique de la guerre froide : pays arabes soutenus par l'URSS et Israël par les USA. E. GUERRE DE 1967![]() Dite des " Six Jours ", durée des opérations militaires, c'est la troisième entre Israël et ses voisins qui voit une victoire de l'armée israélienne. Les hostilités se sont déclenchées après une succession de tensions notamment autour des eaux du Jourdain captées par Israël, ou de la naissance de l'Organisation de Libération de la Palestine appuyée par l"Egypte. L'OLP effectue ses premières attaques en Israël, à partir de la Jordanie et avec l'aide syrienne. Israël réagit par des raids de représailles. Un climat de guerre latente est ainsi entretenu. Israël est incité à déclencher l'attaque par une succession d'évènements considérés comme des agressions graves : le retrait des observateurs des Nations unies de Charm Al Cheik et de Gaza, dont les troupes égyptiennes prennent possession ; la fermeture toujours par l'Egypte, du golfe d'Akaba aux bateaux israéliens ; le ralliement au pacte militaire égypto syrien de la Jordanie et de l'Irak. Les troupes israéliennes s'emparent, en six jours, du Sinaï égyptien, de la Cisjordanie jordanienne et du Golan syrien. ![]() Les Nations Unies, avec la résolution 242 du Conseil de sécurité, affirment la nécessité d'un retrait d'Israël des territoires arabes occupés, en échange entre autres choses de la reconnaissance de tous les États de la région. Ni Israël ni les pays arabes ne se soumettent à ces voeux pieux et la profonde modification des frontières : occupation de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie, de Gaza, du Golan et du Sinaï permet à l'État juif de quadrupler la superficie de son territoire. |